Presque la moitié des 50 salariées de l’association d’aides à domicile A2S33 a fait grève et manifesté le 29 octobre à Lormont contre une fusion de leur association dégradant leurs conditions de travail. Elles ont été et sont en première ligne auprès des personnes les plus vulnérables face au virus, personnes âgées ou handicapées qu’elles accompagnent et aident. Elles n’ont eu qu’une prime de « reconnaissance » de 150 € qu’elles ont demandée, alors qu’elles ont travaillé durant tout le confinement.
Elles avaient été plus de 250 devant le Conseil départemental le 1er juillet, avec le Collectif de l’aide, de l’accompagnement et des soins à domicile de la CGT, pour exiger une prime de 1000 €, toujours pas versée !
Le 31 juillet, elles ont appris que leur association, présidée par une élue de Lormont, allait être fusionnée et absorbée au 31 décembre prochain par une association bien plus importante, Le Temps de Vivre. L’expertise que les élues CGT ont missionnée depuis, a confirmé que dans cette association, le taux d’absentéisme, le turn-over exceptionnel, révélaient un mal-être, des conditions de travail dégradées avec, par exemple, des indemnités kilométriques et des majorations abaissées, 1 week-end travaillé sur 2 au lieu d’un sur 4 à A2S33, 1 jour férié sur 2 au lieu d’1 sur 3 … Cette absorption entraînerait la fin de leur représentativité syndicale au profit d’une CFDT favorable à la direction de l’association Le Temps de Vivre ne voulant pas organiser de nouvelles élections.
Malgré leur avis défavorable, les élues ont présenté une contre-proposition avec accord de révision pour des conditions plus acceptables pour l’ensemble des salariés. Tout a été refusé par la direction. Le 29 octobre encore, aucune négociation n’a été possible. Le Conseil départemental, alerté aussi le 3 novembre, s’en est lavé les mains.
Les conditions de travail imposées par cette fusion sont inacceptables. Elles auront des conséquences sur les prestations fournies, sur la vie et la santé des travailleurs. L’entêtement de la direction a déjà amené au départ, un crève-cœur, d’une demi douzaine de salarié-e-s dévoué-e-s, compétent-e-s ayant jusqu’à 18 ans d’ancienneté !