L’usine de la SAM dans le bassin de Decazeville est toujours occupée. Passés Noël et le jour de l’an, gouvernement, Renault et tous les croque-morts autour comptaient sur un épuisement du mouvement afin d’inscrire définitivement la SAM parmi les fonderies automobiles liquidées au cours de l’année 2021. C’est raté.
De la part de Renault, rien sinon quelques propositions à des centaines de kilomètres du bassin de Decazeville sans rapport avec les qualifications. Et le silence complet sur des indemnités supra légales. Bref, du foutage de gueule comme le dénonce le syndicat CGT de l’usine.
« Le combat de la SAM est le nôtre »
Renault est une entreprise dont l’actionnaire de référence est le gouvernement. Celui-ci laisse faire et continue d’enfumer qui veut bien le croire en prétendant frauduleusement être à la recherche de nouvelles implantations sans aucun début de moindre concrétisation.
Pas un jour sans que les salariés de la SAM ne se manifestent autour de l’usine ou dans des lieux environnants. Et mercredi 12 janvier, les fondeurs de la SAM montaient à Paris devant le ministère des Finances à Bercy, rejoints par d’autres secteurs en lutte. Avec le silence de Renault, c’est bien le gouvernement qu’il faut faire céder.
Le soutien à cette montée sur Paris est à la mesure du réel écho que cette résistance rencontre parmi de nombreux secteurs attaqués. Après la fédération de la métallurgie, la fédération CGT du commerce, loin de de l’activité des fonderies et de la métallurgie, a écrit en appelant au rassemblement à Bercy : « Le combat de la SAM est le nôtre ». Les combats de chacun et chacune sont les combats de tous. Plus nous seront forts ensemble, plus celles et ceux de la SAM pourront gagner sur leurs revendications, plus nous pourrons empêcher de nouveaux licenciements. Plus jamais la SAM : c’est l’expropriation des patrons liquidateurs et la création d’emplois durables et utiles qu’il faut gagner !