Les salariéEs encore victimes de la rapacité des patrons ! Le cigarettier Seita, filiale de la multinationale Imperial Tobacco a annoncé mardi 15 avril la fermeture du plus grand site de fabrication de cigarettes en France, à Carquefou, près de Nantes.
Àces 327 suppressions d’emplois s’ajoutent celles du centre de recherche de Bergerac (30 salariés) et du site de production de Nottingham, en Angleterre (600 salariés), qui seront démantelés. Dans le même temps, 130 emplois seront relocalisés sur les sites polonais et allemands. Pour les patrons, les affaires continuent ! Depuis qu’elle a été privatisée en 1995, les fermetures de sites se sont multipliées à la Seita et le scénario reste le même. Des salariéEs et leurs familles sont sacrifiés sous prétexte de course à la compétitivité. Car si les ventes du groupe sont en recul en Europe, le groupe est largement bénéficiaire dans le monde et reste le numéro 4 mondial des cigarettiers. Imperial Tobacco a d’ailleurs réalisé en 2013 un profit de 3,85 milliards d’euros (en hausse de 1 %) et son dividende par action a augmenté de 10 %.
En marche pour l’emploiC’est bien pour continuer d’augmenter ses profits sur ses marques les plus rentables et sur les marchés en croissance que le groupe a lancé un plan d’économies de 385 millions d’euros d’ici à 2018, dont 72 millions cette année. Un site pourtant viable et rentable comme celui de Carquefou fait les frais de cette logique. Mais les salariéEs sont bien décidés à ne pas se laisser sacrifier sur l’autel du profit. Un front de lutte s’organise avec les salariés de chez Trelleborg, l’usine d’à côté, où la direction a annoncé début avril un projet de restructuration qui devrait supprimer 95 emplois sur 290. Mercredi 16 avril, plus de 300 salariés venant des deux sites se sont rassemblés. À l’appel de la CGT, une marche pour l’emploi se déroulera mercredi 23 avril au départ de la Seita. Les militants du NPA 44 s’associent à cette initiative.
Sandra Cormier