Publié le Vendredi 1 juillet 2016 à 06h06.

Ford Blanquefort (33) : Au Mans, nos 24 Heures à nous !

Ford fêtait son retour à la course mythique des 24 Heures du Mans après une longue absence. Quelques militantEs de la CGT, accompagnés de militantEs du mouvement contre la loi travail, avaient décidé de participer à l’événement, à leur manière...

Les jours précédents nous avons contacté des camarades locaux de la CNT et du NPA pour organiser le voyage, l’accueil dans la ville du Mans, s’assurer une aide militante nécessaire pour réussir l’action.

Arrivés au Mans, nous sommes bien accueillis comme prévu et renforcés par des militants du CIP, de Nuit debout. Suivis de près par des policiers des Renseignements territoriaux, devant l’entrée du circuit nous déployons la banderole « Ford Bordeaux, usine en danger, sauvons les emplois » et distribuons nos tracts. L’accueil du public très nombreux est sympathique. Certains discutent et expriment leur solidarité. Nous dénonçons le côté sombre de Ford qui fait des profits historiques, qui investit dans les courses automobiles, mais qui délaisse l’usine de Blanquefort.

« L’assaut » est donné...

Puis nous passons à la phase de l’action non déclarée : il s’agissait de rentrer dans le village du circuit et d’envahir le stand commercial de Ford, comme nous l’avons déjà fait à quatre reprises lors du Mondial de l’auto parisien.

Après quelques manœuvres pour tromper la vigilance des policiers, nous rentrons à 23 personnes dans le village pour approcher la cible. « L’assaut » est donné, le stand est envahi, la même grande banderole est déployée, les bandeaux « sauvons les emplois » sont brandis, et les autocollants recouvrent les supports du stand. Une action visible devant les regards médusés des très nombreux spectateurs. Là encore, nous recevons des signes de soutien. La police et le service de sécurité sont surpris, énervés, ne sachant pas trop quoi faire.

En faisant tout cela, nous voulions toucher à l’image de Ford, remettre la pression sur les dirigeants. Redonner aussi le moral aux collègues, résignés pour la plupart. Il était crucial de montrer que la bataille pour les emplois continue. Nous verrons bien la suite, mais on moins on l’a fait !

Philippe Poutou