À Gennevilliers, les salariéEs continuent la grève, soutenue par la solidarité locale et l’écho médiatique, pour de meilleurs salaires.
La grève entamée le 17 octobre est toujours massive. La plateforme du port de Gennevilliers, stratégique pour la boîte, est toujours quasiment paralysée. La direction tente, sans beaucoup de succès, de délocaliser les colis à Limeil-Brévannes (94).
La grève est reconduite chaque jour en AG, encouragée par la réussite du rassemblement du mardi 25 octobre et par la solidarité manifestée quotidiennement par des syndicats, salariéEs et habitantEs du coin, par des apports de boissons et denrées à la porte et des dons à la caisse de grève.
Écho médiatique
Les grévistes sont aussi encouragéEs par l’écho médiatique : le Parisien, Mediapart, le Monde, Libé… Par exemple, le sous-titre du Monde : « Mouloud Sahraoui, délégué syndical CGT du site, déclarant "notre entreprise fait tellement de bénéfices : on demande juste qu’ils partagent avec ceux qui font le sale boulot" ». Macron lui-même a été interpellé sur cette grève lors sa dernière occupation de l’écran le mercredi 26.
Olivier Besancenot avait appelé à la solidarité sur BFM le dimanche précédent en soulignant que cette grève et d’autres montrent que patronat et gouvernement n’en ont pas fini avec la question de l’augmentation des salaires.
« On n’attache pas ses chiens de garde avec des saucisses »
Question d’autant plus brûlante pour Geodis que l’entreprise fait d’énormes bénéfices, que des primes aux montants monstrueux sont versées à certains cadres, suivant l’adage : « on n’attache pas ses chiens de garde avec des saucisses » et que les salaires sont bloqués au niveau du SMIC. La presse bien pensante n’a pu refaire sa misérable opération de diversion sur les raffineurs qui seraient « trop bien payés ».
La grève oblige la direction à bouger. Elle a proposé le 28 un accord sur Gennevilliers : augmentation supplémentaire de 3 % pour 2022, le tarif pour 2023 étant renvoyé aux prochaines négociations annuelles obligatoires (NAO), et le versement fin novembre de la prime de 250 euros de fin d’année.
Les grévistes ont voté la poursuite de la grève. Dans ce bras de fer, la solidarité doit continuer, notamment en alimentant la caisse de grève.
Les chèques à l’ordre du syndicat Geodis Gennevilliers sont à envoyer à l’UL CGT Gennevilliers, 3 rue Lamartine 92230.