Publié le Mercredi 12 février 2014 à 10h10.

Grève des postiers du 92 : Nouveau débrayage et soutiens

Débrayage à CourbevoieAujourd'hui ce sont les facteurs de Courbevoie qui ont débrayé autour de questions locales, aux côtés de leurs collègues de Rueil, La Garenne-Colombe, Bois-Colombes, et du CTED. Des représentants de SUD de l’Hérault, de la Gironde, du Finistère qui étaient présents pour une réunion nationale de SUD à Paris, ont fait le déplacement pour l’AG. Ils  sont intervenus pour expliquer la situation sous leurs latitudes. Cela a permis aux grévistes de mieux réaliser à quel point les situations d’un bureau ou d’un département à l’autre pouvaient varier en fonction du rapport de forces. Et c’est en tissant petit-à-petit ce type de liens que la possibilité d’une contre-offensive d’ensemble des postiers deviendra réalité.

À la Mairie de Courbevoie, un manque de respect flagrant pour les facteurs80 facteurs ont défilé ensemble dans les rues de Courbevoie et ont été reçus par le cabinet du maire de la ville. La banderole de tête du cortège résumait bien les objectifs des grévistes : Arrêt des suppressions d’emplois, embauche des précaires, prime de vie chère.

Alors que jusqu'à maintenant les postiers avaient été reçus avec un minimum de correction par l'ensemble des élus des municipalités touchées par le mouvement et par le Conseil Général, le directeur du cabinet du Maire de Courbevoie n'a pas hésité à afficher le plus grand mépris pour le métier des facteurs, qui distribuent tous les jours le courrier, qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il vente, et ce pour un salaire proche du SMIC. Quand les facteurs ont parlé de la faiblesse de leurs salaires comparé au sien, il a tout naturellement dit : «C’est normal, j’ai fait plus d’études que vous.»

Ce mépris n'est heureusement pas généralisé et un comité de soutien aux grévistes composé de partis, de syndicats, d'associations et d'élus est en train de voir le jour. Ce comité prendra des initiatives dans les jours qui viennent. La direction départementale se réfugie dans sa tour d’ivoireLes 80 postiers se sont donc déplacés une nouvelle fois ensemble jusqu'au siège départemental de la Poste afin d'être reçus. La direction a commencé par se barricader et au bout de plusieurs heures a fini par répondre que tant que les grévistes continueraient à perturber le fonctionnement normal des bureaux, ils ne seraient pas reçus. Mais les grévistes ont encore des réserves de motivation et sont loin d’avoir abattus toutes leurs cartes.