Publié le Dimanche 18 mai 2014 à 21h02.

International Paper : la lutte paie !

International Paper est une multinationale industrielle spécialisée dans la fabrication de papiers et de cartons. 70 000 salariéEs à travers le monde, siège aux États-Unis, et 1,4 milliard de dollar de bénéfice net annuel en 2013, en augmentation de 57 % sur 2012 !

Le groupe possède une usine intégrée, de la transformation du bois à la ramette de papier, de 580 travailleurs répartis sur deux sites proches, celui de Saillat (87) pour la production de bobines de papier et celui d’Etagnac (16) pour les ramettes, à 40 km de Limoges. Depuis 2012 , l’atelier de finition de l’usine tourne normalement en 6 équipes, mais pour les trois mois d’été, la direction avait décidé de faire tourner l’usine en 4 équipes, avec une journée de repos seulement par cycle de travail de 4 jours, afin d’éviter d’embaucher pour remplacer le personnel en vacances. Ce devait être provisoire, mais renouvelé en 2013 et de nouveau cette année, malgré les protestations de nombreux salariés.

Le ras-le-bol s’exprime par la grèveDepuis 8 mois, devant les protestations de la CGT et des salariés, la direction ne proposait aucune solution satisfaisante. C’est alors que les travailleurs de l’atelier de finition se sont mis en grève le 6 mai, avec 95 à 100 % de grévistes dans chacune des 6 équipes. Après quatre jours de grève avec blocage total de la production de ramettes de papier, la direction a finalement trouvé la solution d’arrêter une machine l’été, la création d’une équipe avec embauche d’intérimaires pour les trois mois d’été et les trois semaines non séquencées de congé. Malgré des moments de tension et d’interrogations, ces quatre jours de grève ont été riches d’enseignements pour les grévistes. Pour eux, c’est une victoire. Grâce à leur détermination et leur solidarité dans la grève, ils ont obligé la direction à embaucher, ce qui leur permettra de passer l’été avec une réelle vie sociale, sans être écrasés par le boulot. Nos conditions de travail, notre santé et notre vie sociale valent plus que leurs profits !

Correspondant