Publié le Samedi 15 juin 2019 à 10h11.

La direction négocie à coups de bélier, mais les grévistes et leurs soutiens plus déterminés que jamais !

Dans la nuit du 14 au 15 juin, une centaine de postiers et postières et leurs soutiens ont investi le siège national de la Poste à Issy les Moulineaux. Au lieu de chercher à discuter avec les grévistes, la direction a préféré, comme d'habitude, faire appel à la police. Cette dernière est intervenue très violemment : alors que les grévistes et les soutiens s'étaient réfugiés dans une salle exigüe, avec des fenêtres qui n'avait pas de balustrades, les flics ont défoncé la porte à coups de bélier, poussé sans ménagement les grévistes, cherchant à prendre et à jeter par terre des téléphones que les occupants utilisaient pour filmer les brutalités. Il s'en est fallu de peu que la police n'embarque les grévistes et les soutiens, heureusement, la résistance collective a permis d'empêcher une telle situation ! 

Depuis mardi 11 juin, la grève du 92 est à un tournant. Alors que des négociations étaient enfin entamées et qu'un protocole aurait pu être signé, la direction de la Post a brutalement décidé de cesser les négociations, dressant un ultimatum aux grévistes : ou bien vous signez le protocole tel qu'il est, ou bien il devient caduc. Or, même si le protocole actait des avancées, victoires de la grève, des points très problématiques restaient en suspens : le refus de la part de la direction de s'engager par écrit à ce qu'il n'y ait aucune sanction contre les grévistes (la direction prétendant que les grévistes devaient lui "faire confiance" !) ; le refus de reporter la réorganisation sur le centre de Boulogne, alors que ce centre est en grève majoritaire ; enfin, le refus de réinjecter des tournées sur Neuilly, bureau lui aussi en grève majoritaire. 

En réalité, le choix de la direction de la Poste est un choix politique. Car cela lui coûte financièrement beaucoup plus cher de faire continuer le conflit que d'accepter les revendications des grévistes. La direction veut chercher à faire en sorte que, sur les bureaux majoritairement en grève, les postiers et postières n'obtiennent pas ce qu'ils veulent, et qu'ils ressortent du conflit avec un goût amer. 

Mais la direction de la Poste devra faire avec la détermination des grévistes. En réalité, il est tout à fait possible de gagner ce conflit. Mais pour cela, il faudra renforcer les actions militantes, et augmenter encore le soutien à la grève.  

C'est pourquoi les postiers et postières ont appelé une grève départementale sur les Hauts-de-Seine le lundi 17 juin, avec un rendez-vous le matin pour tous les grévistes et les soutiens à 7h30 à Levallois au 129 rue Marius Aufan. Il est important d'y être nombreux et nombreuses !  Correspondants Par ailleurs, il est nécessaire également de continuer à alimenter la caisse de grève : - https://www.lepotcommun.fr/pot/kgmfkl66 - par chèque, à l'ordre de Sud Poste 92, mention Solidarité grévistes au dos, à envoyer à Sud Poste 92, 51 rue Jean Bonal 92250 La Garenne-Colombes- par virement : sur le compte SUD POSTE HAUTS DE SEINE : IBAN FR76 4255 9100 0008 0033 2571 214