Les postierEs du 92 font l’objet d’un acharnement répressif hors du commun depuis plusieurs années. Dans le sillage de la grève de 173 jours de cette année, la direction a accumulé les procédures disciplinaires et policières à leur encontre.
La grande majorité des militantEs poursuivis font partie de SUD Activités Postales 92... qui vient d’obtenir près de 48 % aux élections professionnelles auprès des facteurs. Si on met de côté les cadres, le syndicat qui a mené l’une des plus longues grèves de l’histoire de La Poste a recueilli plus d’une voix sur deux chez les postierEs (plus de 68 % chez les facteurs contractuels les moins gradés). C’est une claque magistrale pour la direction de La Poste, qui ne parvient décidément pas à faire taire la contestation.Le véritable patron de La Poste, c’est le gouvernement : l’État est actionnaire majoritaire de la plus grosse entreprise du pays. Le tout-répressif ne se limite pas au secteur postal : à la SNCF, EDF, à PSA… Des militantEs syndicalistes, étudiants ou écologistes ont récemment écopé de peines de prison avec sursis pour leur engagement, et Rémi Fraisse s’est fait assassiner pour avoir participé à une manifestation. Dans ce contexte, défendre les postiers du 92, c’est s’opposer à la logique actuelle de casse des droits sociaux et démocratiques.
Le danger n’est pas écartéYann le Merrer (secrétaire départemental adjoint SUD 92) risque toujours la révocation pour avoir participé au conflit de 2014. La révocation d’un fonctionnaire pour des raisons militantes serait une première depuis 1953. Olivier Rosay (secrétaire départemental adjoint SUD Postaux 75) vient d’écoper de deux ans de mise à pied, et Diego Ceccon (représentant local Rueil SUD 92) risque la même sanction.Gaël Quirante (secrétaire départemental SUD 92), Mohamed Ziani (représentant local SUD à Asnières) et Stéphanie Le Guen (SUD Postaux Paris) risquent toujours le licenciement. La Poste pousse même la provocation jusqu’à convoquer à nouveau Brahim Ibrahimi (secrétaire départemental adjoint SUD 92) en entretien préalable au licenciement.Pour l’ensemble de ces militantEs, la décision concernant leur avenir à La Poste va se prendre soit au niveau du gouvernement, soit au niveau de la direction nationale de La Poste. C’est le moment d’exercer un maximum de pression sur La Poste pour empêcher le licenciement ou leur révocation, et d’envoyer un message au gouvernement : nous ne resterons pas sans réagir face à sa politique répressive.
Correspondant