Publié le Vendredi 3 juin 2016 à 11h34.

La Poste-Rivesaltes (66) : Stopper la répression antisyndicale !

Six mois de grève, une des plus longues de l’histoire de La Poste...

Contrainte par la détermination des grévistes à reculer sur plusieurs points (conditions de travail ; emploi : 14 emplois arrachés sur le département), la direction de La Poste veut prendre sa revanche en faisant passer en conseil de discipline Alexandre Pignon, syndicaliste CGT, menacé de deux ans de mise à pied. L’accusation ? Une prétendue agression contre le directeur de La Poste de Rivesaltes. Un véritable coup monté.

Solidaires de leur camarade, déterminés à obtenir des garanties face aux tergiversations et à la brutalité de leur direction, les grévistes poursuivent leur lutte, occupant même pendant plusieurs jours la place du marché 24h/24 suivant l’exemple des Nuits debout (l’Anticapitaliste n° 335). La semaine dernière, un des leurs a décidé de se mettre en grève de la faim « pour alerter l’opinion publique sur la façon dont la direction de La Poste considère ses agents ». Sans acquiescer à cette démarche personnelle, les syndicats SUD et CGT ont déclaré être à ses côtés, mettant le doigt sur la responsabilité de la direction de La Poste. Un rassemblement, avec montée en bus, a été organisé à Montpellier mardi 31 mai, jour du conseil de discipline régional.

Solidarité(s)

Dans le même temps, a vu le jour une pétition « Facteurs debout à Rivesaltes » déjà signée  par plusieurs intellectuels (Étienne Balibar, Éric Hazan, Jacques Rancière, Gérard Mordillat, etc.) qui appelle à ce qu’aucune sanction ne soit prise à l’encontre d’Alexandre et exprime leur soutien à la grève : « Reprendre le travail après une victoire qui sacrifierait l’un d’entre eux est moralement insupportable. »

À l’instar du gouvernement confronté aux mobilisations contre sa loi travail, la direction de La Poste tente de réprimer et briser le syndicalisme de lutte. La solidarité la plus large et militante avec Alexandre – et avec les grévistes de Rivesaltes – est une urgence. Le défendre et défendre les droits syndicaux brutalement attaqués pour faire passer en force toute une politique antisociale au service du Medef et de la finance capitaliste.

Correspondant

Solidarité grévistes : chèques à l’ordre de Sud-Poste 66 ou CGT-Fapt 66, 2, boulevard Henri-Poincaré, 66100 Perpignan.