En grève depuis le mardi 5 novembre, les salariéEs du dépôt H&M Logistics du Bourget ont remporté vendredi 14 une première victoire.Le tribunal de Bobigny a débouté la direction qui demandait la levée du blocus et la condamnation de 9 grévistes à des amendes de 5 000 euros par jour. À l’appel d’une intersyndicale CGT-CFDT-FO-SUD, la grève a démarré sur un ras-le-bol généralisé, sur fond de crainte pour l’avenir.
Ça se dégrade...En 2009, malgré une grève de plusieurs semaines pour l’empêcher, le dépôt H&M du Bourget est passé à une société GBC dont le siège est en Belgique, mais l’unique client est H&M. Depuis ce changement de statut, les salariéES de ce dépôt qui alimente 66 des 170 magasins H&M ont vu leurs conditions de travail et de salaires se dégrader. De 295 salariéEs en 2009, mais 350 en réalité avec la présence d’un volant permanent d’intérimaires, ils ne sont plus que 195 sans aucun intérimaire. Les arrêts maladie et les accidents du travail se multiplient, comme l’a récemment constaté l’inspecteur du travail. Cette dégradation est aggravée par la gestion de la direction en place depuis 2011, qui méprise et harcèle tant les personnels que leurs représentants qu’elle essaie de discréditer. Les primes de productivité qui représentaient plus d’un mois de salaire se sont effondrées. Enfin l’inquiétude est très grande sur l’avenir. Le contrat de GBC avec H&M assure au dépôt du travail jusqu’en octobre 2014...La direction refuse toute discussion. Bien au contraire, elle répète aux salariéES qu’ils ont les pires résultats et depuis 15 jours, alors que pas un seul camion n’est entré ni sorti du Bourget, l’approvisionnement est fait depuis la Belgique. Les salariéEs exigent d’H&M, leader mondial de l’habillement, des garanties sur leur avenir, ce qui est la moindre des choses.
Correspondante