10ème et 11ème jours de grève des postiers du 92 (8/02/2014)
Elargissement à Colombes et Neuilly
Une délégation s’est rendue à Neuilly, où les facteurs n’ont pas l’intention de se laisser imposer des tâches supplémentaires : on leur demande de démarcher les usagers pour permettre à SFR de leur vendre la fibre optique ! Cela revient à la fois à du travail non payé et à la fois à prendre le travail de quelqu’un d’autre ! Une dizaine de collègues ont débrayé.
Les grévistes de Rueil, La Garenne-Colombes et du CTED se sont ensuite rendus en masse à Colombes PDC où le directeur avait tenté d’imposer une semaine de secabilité supplémentaire aux facteurs. Ils ont exigé du directeur qu’il retire les Demandes d’Explication qu’il avait donné aux facteurs suite à leur refus de cette « réorg sauvage ». Devant son attitude méprisante, les facteurs de Colombes ont débrayé majoritairement.
Manifestation devant le Siège du Colis et du Courrier
Les facteurs en grève se sont déplacés jusqu’au siège régional de la Direction du Colis : Adil, salarié de la Plate Forme Colis de Gennevilliers et militant de SUD, est menacé de licenciement pour faute grave uniquement parce qu’il a défendu le droit de ses collègues à continuer à bénéficier d’une pause de 10 minutes lors des changements de postes sur l’équipe de nuit. Alors que le cadre qui a tenté d’imposer ce recul sur les droits des colipostiers a infligé 7 jours d’ITT à Gaël Quirante en le projetant à terre, c’est Adil et Jean-Michel, le secrétaire de la section SUD de la PFC de Gennevilliers, qui se retrouvent en commission disciplinaire.
Les facteurs étaient donc venus soutenir leurs collègues de la PFC, et les collègues de la PFC ont accompagné les facteurs qui sont partis dans la foulée en manifestation vers le siège national du Courrier… qui avait été barricadé pour la circonstance, alors sur les grévistes ne demandaient qu’à être reçus. Les grévistes ont finalement été reçus par des dirigeants du Siège national et de la Direction Nationale du courrier. Ils ont demandé qu’une négociation sérieuse ait lieu entre les grévistes, le siège et la DOTC 92. Une manière de faire comprendre à la Direction du Groupe La Poste que les postiers du 92 n’hésiteraient pas à chercher à se faire entendre en haut lieu si cela s’avérait nécessaire. Les 60 postiers qui ont manifesté ensemble ont montré qu’additionner les forces était la seule stratégie possible si on veut que les revendications de chacun aient un poids.
Les postiers s’adressent à la population
Ce samedi, les représentants syndicaux sont intervenus sur le centre de Colombes. L’AG a duré plus d’une heure et laisse présager une grève de nouveau forte à lundi sur ce centre. A Rueil, les guichetiers étaient de nouveau en grève aux côtés des facteurs, et c’est devenu une habitude pour les Rueillois de s’adresser à la population le samedi : malgré la pluie, les pétitions ont de nouveau été signées en masse. Ce samedi, un deuxième marché a été « couvert » par les grévistes : les facteurs de La Garenne ont eux aussi fait signer des pétitions et distribué des tracts. Ils ont même fait signer le maire de la commune… Le dimanche reste un jour reposé pour les grévistes, mais ils comptent bien utiliser chaque jour de grève au maximum pour faire céder la direction.
Rappel : les postiers du 92 sont en grève reconductible depuis le 29 janvier.
Ils ont besoin d’un maximum de dons dans leur caisse de grève pour tenir.
Envoyez vos chèques à l’ordre de SUD Poste 92, mention « solidarité grévistes » au dos, à envoyer à SUD Poste 92, 51 rue Jean Bonal 92250 La Garenne-Colombes