Publié le Samedi 10 septembre 2022 à 12h00.

L’inflation galope, Tisséo s’en moque et le climat peut attendre

Tisséo et Toulouse Métropole, par le biais de Jean-Michel Lattes, adjoint de Jean-Luc Moudenc, ont annoncé au début de l’été une hausse des tarifs de transports en commun pour septembre 2022. Le vote actant cette décision s’est fait à l’unanimité. Autrement dit avec la droite, le PS et autres « divers gauches ».

Il ne leur aura pas échappé l’inflation galopante qui touche profondément des millions de ménages, les contraignant à se restreindre sur les besoins premiers du quotidien. Il ne leur aura pas échappé le fait que les transports en commun sont un puissant levier de lutte contre le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique en faisant reculer la place de la voiture individuelle. À condition évidemment d’en faciliter profondément l’usage.

Une hausse délétère sur les plans social et écologique

Enfin, il ne leur aura pas échappé que cette même métropole vient d’instaurer une zone de faible émission (ZFE), sans véritables alternatives mises en place. Condamnant des milliers de pauvres localement à ne plus utiliser leur véhicule qualifié de « trop polluant » alors que les riches peuvent continuer à utiliser leurs SUV et autres véhicules aux lourds impacts environnementaux, mais qui ont subtilement obtenu le critère « peu polluants ».

De même que dire du soutien politique et financier de la métropole au développement de projets routiers supplémentaires autour et à Toulouse ?

Tisséo et la métropole cherchent à se donner bonne conscience en précisant que des tarifs solidaires seront maintenus, mais ce ne sera que partiel et ils sont déjà insuffisants car fondés sur des critères de ressources déconnectés des réalités sociales.

Au NPA, nous affirmons que si un large recul de la voiture est une nécessité, il ne doit pas se faire sur le dos des pauvres qui n’ont pas le choix, pousséEs toujours plus loin par la gentrification. Aussi, nous affirmons que la hausse des tarifs Tisséo est délétère sur les plans social et écologique. La gratuité totale des transports en commun est nécessaire. Sans délai. C’est possible, selon l’observatoire des villes du transport gratuit, cela concerne déjà des dizaines de villes en France.