Entretien. Le 11 mai dernier a eu lieu à Paris, à l’initiative de la CGT, de Solidaires et du Collectif de soutien aux salariéEs de la restauration rapide, une manifestation en direction de plusieurs restaurants McDonald’s pour exiger l’arrêt des mises en franchise, la fin de l’évasion fiscale et un salaire minimum à 13 euros. Nous revenons sur la dynamique en cours avec Laurent Degousée, secrétaire de SUD Commerce.
Comment s’est passée la manifestation du 11 mai ?
Ce sont près de 200 salariéEs McDonald’s, dont une cinquantaine montés de Marseille, qui ont défilé de gare du Nord à Opéra dans une ambiance dynamique. 10 des 37 employéEs du restaurant de gare de l’Est se sont ensuite mis en grève, puis l’occupation a été décidée dans la foulée, du jamais vu depuis 2003, date de la dernière grève à celui de Strasbourg-Saint-Denis !
Depuis, le restaurant a été évacué…
La situation rend McDonald’s nerveux : en dépit de la présence de nombreux soutiens, dont des cheminotEs et des étudiantEs, le restaurant a été violemment évacué par une dizaine de vigiles mercredi dernier et j’ai moi-même été placé en garde à vue le 17 mai suite à une action sur l’établissement de Saint-Lazare puis libéré le lendemain grâce à la pression militante.
Quelles sont les prochaines échéances ?
La grève se poursuit hors les murs avec d’autres visites de restaurants prévues et un rassemblement jeudi 24 mai à 14 h 30 au nouveau tribunal de Paris : en effet, six des occupantEs ont été assignés par le franchisé de gare de l’Est. Comme il s’est fait justice lui-même, nous comptons bien faire du procès une tribune en faveur du droit de grève et de s’organiser à McDonald’s.
Propos recueillis par la rédaction