Publié le Lundi 5 mai 2014 à 18h56.

Monnaie de Pessac (33) : ras-le-bol sur les salaires

Établissement public passé en EPIC en 2008, la Monnaie compte deux établissements. Un à Paris et un autre à Pessac, où l’on produit les monnaies courantes. Comme dans bien des entreprises publiques, il y existe plusieurs statuts : ouvriers d’État, CDI, etc. avec des salaires différents.

Depuis quelques semaines, avec l’ouverture de la NAO (négociation annuelle obligatoire, un mécontentement grandit sur les salaires, en particulier chez les CDI, recrutés avec des salaires de plus en plus bas. Pour la direction qui profite de la crise, tout va bien, les salaires des ouvriers suivent « la loi de l’offre et de la demande »… Par contre, côté hauts cadres, les dix meilleurs salaires ont encore progressé de 7 % cette année ! Le discours n’est pas nouveau, mais cette année, en plus, le PDG nous vante la « mission publique » de l’entreprise qui doit suivre la politique de rigueur du gouvernement…

Ça ne passe pas !Il y en a assez des salaires au rabais pour les nouveaux embauchés ou du blocage qui se poursuit pour les ouvriers d’État. Tout le monde réalise qu’avec le gel de 7 ans annoncé par Valls, c’est un blocage de l’ensemble des salaires des ouvrierEs, des employéEs qui est encouragé et repris par la direction. Sur l’usine de Pessac (200 salariés), la CGT a organisé des AG, plusieurs débrayages et même une semaine de pique-nique devant l’entreprise, avec des banderoles pour dire notre ras-le-bol : dans cette période de congés scolaires, une cinquantaine de salariéEs. Mardi 22 avril, alors que le comité d’entreprise se tenait sur le site de Pessac, CGT et FO ont appelé à une demi-journée de grève, avec le soutien des retraités et de l’association de victimes de l’amiante de la Monnaie : près de 70 au piquet, avec barbecue, presse, etc. La direction a du coup annoncé quelques mesurettes pour les plus bas salaires. Nous sommes très loin du compte et la contestation se poursuit, avec en ligne de mire le 15 mai, une occasion de dénoncer, tous statuts confondus, la politique salariale du patron et du gouvernement.

Correspondant