Publié le Lundi 23 novembre 2020 à 09h51.

Monnaie de Pessac - Avec le confinement, on continue comme avant… en pire !

À la Monnaie, le confinement annoncé par Macron n’a quasiment rien changé pour les salariés. Alors que la crise sanitaire s’aggrave, la direction s’est contentée de modifier à la marge son protocole sanitaire. Certes, elle prévoit les masques chirurgicaux, le gel, la distanciation… mais sans même remettre en place ce qu’elle avait fait en mai dernier, à savoir un système d’équipes soit de matin, soit d’après-midi, sans croisement des salariés pour limiter le risque de circulation du virus. Il faut produire « quoiqu’il en coûte » !

Dès le lendemain de l’annonce, le chef de production faisait le tour des services pour dire que « notre mission de service public »... implique de ne rien changer. Un comble, pour cette direction qui ne regarde que son chiffre d’affaires et ses parts variables ! D’autant que du point de vue du public, les stocks de pièces d’Euro déjà fabriqués sont largement suffisants.

Par contre, les pressions se font plus fortes sur les commandes à l’export, qui ont grossi ces derniers mois et dont les délais promettent d’être compliqués à tenir vu les suppressions d’effectifs et les « réorganisations » permanentes. Le directeur a même commencé à parler de travail du samedi ou durant les congés de fin d’année. Bien sûr, il nous explique, « en toute transparence » comme disent tous les DRH, que rien n’est fait… mais il est clair pour tout le monde qu’il s’agit de préparer le terrain.

Les salariés en ont ras-le-bol de ces discours et de ces chantages à « l’avenir de l’entreprise ». Alors que l’on est en train de rattraper le retard pris durant le confinement du printemps sur l’export, la direction n’a même pas voulu lâcher une prime de rattrapage de la perte de salaire subie avec le chômage partiel, ni rendre les jours de RTT qu’elle nous a pris ! Mais surtout, c’est elle qui porte toute la responsabilité des retards et des dysfonctionnements. Cela fait des années qu’elle supprime des postes d’ouvriers et les remplace par des salariés précaires. Il y en a assez ! Ni samedi, ni annulations de congés, il faut des embauches !