En grève à 80 % depuis le 29 octobre, les postierEs font face à une réorganisation particulièrement brutale.
Ils et elles se battent contre des suppressions d’emplois (8 tournées), la mise en place de la sécabilité (fin du principe « un facteur = une tournée ») et la délocalisation d’un service de livraison, et pour l’embauche de leurs collègues en contrats précaires. Il s’agit de la troisième réorganisation en six ans. La direction a voulu passer en force, en piétinant un vote du CHSCT et en n’hésitant pas à produire un faux au tribunal pour faire passer son projet.
Malgré le taux de grévistes, la direction refuse la négociation : il s’agit de briser l’esprit de résistance existant dans les Hauts-de-Seine (92). Alors que des réorganisations sont prévues dans plusieurs bureaux du 92 début 2016, elle cherche à isoler Neuilly et à les écraser. Un acharnement qui a déjà causé un accident de travail sérieux : la direction a forcé une jeune apprentie à emporter une quantité ahurissante de courrier sur son vélo. Résultat : une chute et une épaule déboîtée.
Passages en force
La Poste du 92 vient d’essuyer trois défaites juridiques sérieuses d’affilée : une tournée doit être recréée à Nanterre, et les réorganisations de Gennevilliers (2 tournées supprimées) et de Rueil (20 emplois supprimés et délocalisation partielle) ont été annulées par les tribunaux. À chaque fois, ces condamnations viennent suite à des passages en force de La Poste et à des refus de mettre en œuvre des expertises votées en CHSCT ou des protocoles de fin de conflit.
Les grévistes tentent de se lier à d’autres bureaux du département, leur rendant visite pour expliquer en quoi tous sont concernés par ces réorganisations. Ils appellent à une journée d’extension départementale de la grève ce jeudi 12 novembre.
Correspondant
– Chèques à l’ordre de Sud Poste 92, 51 rue Jean-Bonal, 92250 La Garenne Colombes (avec la mention « Solidarité grève » au dos).
– Fête de solidarité : samedi 14 novembre à 19 h 30, 3 place du Général-Leclerc à Levallois.