Publié le Dimanche 21 décembre 2014 à 07h28.

Pessac (33) La monnaie : ras-le-bol de la « compétitivité »

Jeudi 11 décembre, la CGT et FO appelaient à une grève de 24 heures à l’usine de la Monnaie de Pessac pour dénoncer la détérioration du climat dans l’usine et réclamer des embauches.

Depuis la rentrée, une nouvelle direction s’est mise en place, avec pour objectif de restructurer en profitant des nombreux départs en retraite sur les deux ans à venir. Mais les collègues en ont assez des suppressions d’emplois et des réorganisations, d’autant que depuis 2011, la direction a supprimé presque 50 emplois d’ouvrierEs sur les établissements de Pessac et de Paris… et recruté 37 hauts cadres supplémentaires !Ces départs à la retraite non remplacés créent une vraie désorganisation dans laquelle la direction cherche à diviser les ouvriers contractuels et les ouvriers d’État, fait pression sur les embauchés les plus récents, cherche à briser les liens de solidarité qui existent, ce qui rend le climat particulièrement tendu. C’est contre cela que nous avons voulu réagir en affirmant face à la direction qu’elle n’a pas réussi à nous diviser.

Contre les pressions, la solidarité !Le mouvement de grève a été très bien suivi (plus d’une centaine de gréviste sur un établissement de 180 salariéEs), et nous avons fait une délégation de 70 grévistes pour aller interpeller le directeur. De même, les retraités, les camarades de SOS Monnaie (association de victimes de l’amiante) sont venus nous soutenir. Nous avons aussi rencontré les salariéEs de ­CDiscount en grève le même jour sur les salaires. Sur l’établissement de Paris, un débrayage d’une soixantaine de collègues a eu lieu, car l’initiative de Pessac a donné envie à des camarades de la CGT de protester eux aussi.Bref, le lendemain, tout le monde était content... à part la direction. Nous avons posé un préavis jusqu’au 11 janvier, avec l’idée de renforcer les liens de solidarité entre nous, face aux pressions. À suivre...

Correspondant