Depuis deux semaines, les 85 salariéEs du site Schneider de la banlieue de Rouen, où l’on fabrique des transformateurs, sont inquiets : ils voient les serrures de l’usine changées, les bureaux vidés, la matière non commandée et le stock de transfos finis vidé en urgence…
Sur un site où le précédent PSE – pas encore terminé – a vu la suppression de 231 postes de travail, cette situation a conduit les élus CGT à adresser une lettre ouverte au préfet avec copie au directeur départemental du travail, au maire, à la députée. À leur demande, ils ont été reçus en urgence par le préfet vendredi 24 avril dans l’après midi, et ont évidemment essayé d’obtenir des garanties sur la poursuite de l’activité du site.
Des salariéEs informés par courrier...Mais surprise ! Dans un courrier adressé par la députée PS Luce Pane à Ségolène Royal et à Emmanuel Macron, dont les élus ont reçu une copie, on peut lire que le préfet a déjà indiqué au maire de la commune la fermeture à brève échéance du site ! Interrogée, Luce Pane, gênée aux entournures, n’a pas démenti. Ce courrier, affiché dans l’usine, a provoqué la colère du personnel, qui avait pour une partie cru les promesses de la direction de maintien de l’emploi. Contraint de s’expliquer devant le personnel, le directeur de l’établissement a botté en touche... et réaffirmé qu’il se battait pour l’usine !Si malheureusement les rumeurs se confirment, cette direction, qui depuis un an demande au personnel des efforts pour sauver le site, risque de subir le retour de bâton des promesses non tenues. Dans un bassin d’emploi touché, comme ailleurs, par des centaines de suppressions d’emplois, il va falloir que les ouvrierEs se battent fort pour conserver une activité pour EDF que Schneider veut délocaliser en Pologne.La nécessaire convergence des luttes dans l’unité la plus large pour l’interdiction des licenciements est plus que jamais d’actualité dans l’agglomération rouennaise, et au-delà !
Correspondant