Les 50 salariés des quais de la plateforme Geodis du port de Gennevilliers, entreprise de transports routiers, sont presque tous en grève depuis mercredi 18 novembre avec leur syndicat CGT.
La plateforme est bloquée. Aucun camion ne rentre ou ne sort, sauf ceux que les grévistes ont décidé de laisser passer, comme les chargements de médicaments urgents ou d’animaux. Leurs revendications : 200 euros d’augmentation pour tous, embauche des intérimaires qui sont nombreux en permanence sur le site, et une prime de 600 euros pour la fin d’année.
La colère a débordé quand, suite à une expertise demandée par le comité d’entreprise, ils ont eu la confirmation que le site de Gennevilliers faisait des bénéfices extraordinaires alors que les salaires restent misérables. Ainsi un salarié avec plus de 30 ans d’ancienneté, travaillant la nuit, gagne 1 600 euros net et beaucoup ont à peine 50 euros au-dessus du Smic.
De plus, les travailleurs en ont ras-le-bol du mépris constant de la direction et de la hiérarchie.
Solidarité avec les grévistes de Geodis Gennevilliers !
La direction n’a pas encore daigné ouvrir des négociations et cherche à intimider les grévistes : menaces de licenciement, citation en référé le jeudi 26 au tribunal de Nanterre et, après le refus du juge d’obtempérer immédiatement, tentative de faire sortir en force des camions.
Tout cela, en vain, les grévistes restent déterminés. Ils peuvent compter sur la solidarité des salariés des autres plateformes Geodis qui ont refusé de traiter les chargements devant passer par Gennevilliers. Ils sont soutenus activement par l’UL CGT de Gennevilliers et le syndicat national des salariés des filiales SNCF, Geodis ex-Calberson.
Correspondant