Publié le Vendredi 4 juillet 2014 à 18h43.

PostierEs du 92. Cinq mois de grève : contre la répression syndicale, solidarité !

La grève dure depuis maintenant depuis plus de 150 jours sur plus de quatre bureaux de distribution courrier du département des Hauts-de-Seine. Celle-ci n’était pourtant pas faite pour durer… Et certainement pas 5 mois !

Alors pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Depuis le début du conflit, la direction a tout fait pour le laisser s’enliser. Elle n’a commencé à ouvrir les négociations avec les grévistes qu’après avoir lancé les premières procédures disciplinaires ! Pourtant les revendications des grévistes sont simples et sont parties d’une colère spontanée face à la situation de précarité de leurs collègues. Quatre embauches en CDI, voilà le point de départ de cette grève de 5 mois. Mais, confrontée au blocage de la direction, la grève s’est étendue à de nouveaux bureaux, et la question des conditions de travail et des réorganisations s'est invitée dans les négociations. La stratégie de La Poste est simple et brutale : son but est d’éclater le noyau de militants syndicaux combatifs et toutes poches de résistances qui peuvent exister sur le département. Et pour ça, elle utilise la répression syndicale à tour de bras et multiplie les procédures… Quitte à faire n’importe quoi !

La direction préfère la répression à la discussionLa procédure de licenciement lancée à nouveau contre Gaël, l’un des permanents départementaux de SUD PTT 92, vient d’être refusée par l’inspection du travail. La raison ? Pas moins de 5 vices de procédure… Tellement qu’il lui est conseillé de demander des dommages et intérêts face à cet acharnement ! Espérons que le dossier de Mohamed suive le même chemin dans les semaines à venir. Mais la direction ne s’est pas arrêtée là : sont en cours une dizaine de procédures lancées contre des grévistes, sans compter les poursuites contre 3 d’entre eux à la Sureté territoriale ! Et pour arriver à ses fins et envoyer un message clair à l’ensemble des postierEs qui pourraient être tentés de relever eux aussi la tête, elle est prête à tout : elle a ainsi prononcé le licenciement définitif de Thibaut de Bois-Colombes. Pourquoi s’acharne-t-elle ainsi ? La plupart des revendications sont aujourd’hui intégrées dans les discussions autour du protocole. Pourtant, La Poste refuse toujours de revenir sur les sanctions et les procédures disciplinaires. L’unique raison de cet acharnement ? Elle voit dans ce conflit l’occasion de mettre un terme à une stratégie syndicale d’extension de la grève, d’auto-organisation des travailleurs et de convergence qui, jusque-là, l’a faite reculer sur les réorganisations. Après le revers que la direction a essuyé, il existe une possibilité pour les grévistes de la faire vaciller, lâcher sur les revendications et sur les poursuites. Mais pour cela, la présence aux rassemblements mais également le soutien financier sont déterminants. Les liens existant notamment avec le mouvement des intermittentEs sont un exemple à suivre pour les prochaines luttes : les postiers luttent eux aussi contre la précarité et pour de meilleurs conditions de travail !

CorrespondantEs

S'informer et soutenir :Chèques à SUD Poste 92, 51 rue Jean-Bonal, 92 250, La Garenne-Colombes, mention « solidarité grévistes 92 » au dos.Vidéos, photos et résumés des journées de grève : http ://grevedespostiersdu92.tumblr.com