Alors que cinq syndicats centraux ont signé le PSE imposé par la direction de PSA à Aulnay, les grévistes poursuivent leur grève.La production continue à être en partie paralysée, et ce sont tout au plus 50 véhicules qui sortent par jour au lieu des 250 attendus. C’est que du côté des non grévistes aussi, l’envie de bosser n’est pas là. Et pour cause, l’annonce de la fermeture anticipée du site d’Aulnay, comme le flou quant aux modalités de mise en place du PSE, ne donnent pas envie aux travailleurs de satisfaire un patron arrogant.Du côté des grévistes, le mécontentement aussi perdure et la grève est reconduite, les dernières négociations n’ayant pas donné satisfaction. La direction a proposé aux grévistes une prime extra légale de 50 000 à 60 000 euros et éventuellement la levée des sanctions, voire même l'annulation des quatre licenciements de salariés mobilisés. Mais c’est encore bien loin de ce que demandent les grévistes : une garantie de 130 000 euros et l’assurance d’un CDI pour ceux qui souhaiteraient rester au sein de PSA.
Le nerf de la guerreMardi 30 avril, c’était jour de paye : forts du soutien des salariés de toute la France, les grévistes ont pu toucher entre 900 et 1 000 euros chacun. Ça fait tenir, c’est sûr, d’autant plus que les grévistes ne touchent pas les indemnités du chômage partiel. En effet, la direction ne les déclare jamais en chômage partiel, à la différence de l'ensemble des salariéEs qui travaillent une semaine sur deux.Alors mercredi 1er Mai, les travailleurs en lutte d’Aulnay ont apporté un souffle de dynamisme au défilé parisien et leur détermination a été applaudie et soutenue par tous. Car pour beaucoup, la lutte d’Aulnay est exemplaire du fait de sa durée (4 mois de grève) mais, dans le paysage social actuel, elle n’en reste pas moins isolée : il n’y a pas d’autres boîtes qui rejoignent la bagarre et cela réduit d’autant les perspectives de lutte.
CorrespondantEs