Publié le Vendredi 13 mai 2016 à 22h24.

Résistance des Haribos face aux chantages à la casse de l’emploi à Uzès !

À Uzès, la section syndicale locale CGT est représentative des dernières luttes sociales qui ont eu lieu dans le département : lutte pour l’embauche d’intérimaires, grève contre la répression d’un militant syndical ou encore pour des augmentations salariales, comme à Transdev (trois semaines de grève en 2015), Mas Careiron (plusieurs mois de lutte), les Salins du Midi ou encore à la SNCF...

Une fois de plus, des salariéEs, en l’occurrence ceux de Haribo, se retrouvent à devoir faire face à un « accord de compétitivité », mais aussi à la délocalisation de la production de guimauve d’ici la fin de l’année en Belgique. Si les salariéEs d’Haribo n’acceptent pas les termes de cet accord par le biais d’un référendum, leur direction menace de baisser les tonnages de bonbons fabriqués sur le site d’Uzès dès 2017... alors que le groupe affiche des records historique de bénéfices ! 

D’une certaine manière, les salariéEs ont compris que leur situation était un cas d’école de la fermeture d’entreprise et en quelque sorte un avant-goût de la loi travail, tout cela orchestré par leur direction avec entre autres le référendum à venir.

Converger, lutter

Tout cela est bien dans la ligne de ce que prépare le gouvernement PS très inspiré par le Medef. Alors que ce gouvernement continue de s’enfoncer dans le mensonge et la crise en parlant d’une loi « dite de gauche », les salariéEs d’Haribo ont une fois de plus débrayé, comme les 9 et 31 mars et le 28 avril lors des actions interprofessionnelles.

Et jeudi 12 mai, Haribo Uzès était le rendez-vous central du département pour de nombreux opposantEs à la loi travail. Le débrayage en fin de journée a permis à la CGT d’organiser un rassemblement de plusieurs centaines de personnes devant l’usine et de faire se rencontrer plusieurs équipes syndicales – Perrier, cheminotEs, Kiabi, Mas Careiron, les territoriaux… – mais aussi de nombreuses personnes fréquentant les Nuits debout à Nîmes et Alès.

Une mobilisation qui a permis aux salariéEs de partager leur lutte et de décider en AG des suites pour le 19 mai, de la riposte à mener face au coup de force du gouvernement...

Correspondant