C’était opération « usine morte » mardi 26 octobre pour la SAM dans le bassin de Decazeville. Presque la totalité des salariéEs de l’usine, 350 aujourd’hui, ont participé aux actions de blocage filtrant deux ronds-points dans le bassin de Decazeville.
Les conducteurEs bloqués recevaient les informations et, pour la plupart, soutenaient les salariéEs de la SAM. La police présente laissait faire, certains des policiers habitant dans ce même bassin n’hésitant pas à échanger des souries complices avec les manifestantEs. « On lâche rien ! Résistons ! » étaient les mots d’ordre inscrits sur les pancartes et scandés par les manifestantEs.
L’angoisse d’une suppression massive d’emplois
Cette journée « usine morte » a réuni principalement les salariéEs de la SAM. Alors que les échéances se rapprochent avec la date couperet du 19 novembre, rien ne bouge ni du côté de Renault ni de celui du gouvernement. Le repreneur espéré par Renault, une multinationale basée à Bilbao, la CIE Automotive, n’a fait aucune nouvelle proposition depuis le printemps dernier. Ils s’entendent tous pour laisser pourrir la situation : voilà la réalité de leur politique.
La détermination est là, mais après tant de mois de lutte qui n’ont pas jusqu’à présent réussi à faire céder Renault et le gouvernement, l’angoisse d’une suppression massive d’emplois dans les semaines qui viennent est aussi entendue.
L’urgence est de plus en plus précise. Un nouveau rassemblement massif devant l’usine de la SAM était annoncé pour le 4 novembre. La CGT de l’usine et le collectif « Tous ensemble » du bassin de Decazeville réunis mardi 26 octobre en fin d’après-midi dans l’usine ont lancé cet appel : il a été repris dans tout le bassin et au-delà en Aveyron.
La détermination sur le bassin est effective. Dans l’épreuve de force qui se noue au plus haut niveau avec Renault et le gouvernement, c’est un soutien élargi au plan national qui serait nécessaire. Les jours sont maintenant comptés.