Publié le Samedi 28 juin 2014 à 08h00.

Snecma Vernon (27) : toujours plus dur pour les prestataires

Dans cette entreprise, 1 100 embauchéEs (dont 42 % d’ingénieurs et cadres) construisent les moteurs du lanceur d’Ariane 5… sans compter les indispensables « prestataires ». C’est le cas des 15 salariéEs de Soflog-Telis. Cette société a pris la suite de ISS Logistique et production en avril 2013...

Dès le départ, cette société a annoncé la « couleur » : maintien des acquis pendant un an (le minimum légal), puis « re-discussion » des contrats de travail... SUD, auquel tous sont syndiqués, a aussitôt tiré la sonnette d’alarme : avec 11 euros de l’heure pour 14 ans d’ancienneté, pas question de lâcher sur quoi que ce soit. ISS-LP Snecma et Soflog-Telis ont réagi par la création d’une filiale, Soflog-solutions... afin de priver les deux représentants SUD de leurs mandats ! De nombreuses démarches unitaires – SUD, la CGT et FO de la Snecma – ont alors été entreprises, démarches qui ont abouti à un succès : les acquis vont rester.

Ré-internaliser la sous-traitanceReste une question lancinante : pourquoi ces trois sociétés (dont Safran-Snecma, société cotée au CAC 40) s’attaquent-elles obstinément à des prestataires et précaires qu’elles connaissent et utilisent pour certains depuis 20 ans, au lieu de les embaucher à la Snecma ? « L’externalisation » de tout ce qui n’est pas le « cœur du métier » de la Snecma (en gros, ce qui n’était pas dirigé directement par un ingénieur sorti des grandes écoles), pour des raisons idéologiques et court-termistes, est une première raison. La combativité de ce personnel en est certainement une autre. La ré-internalisation de la sous-traitance avec l’embauche du personnel sur site reste donc une revendication majeure.

Correspondant