Depuis tout temps, la distribution des plis électoraux est une charge de travail supplémentaire pour les facteurs. Un travail reconnu par un paiement au nombre de plis traités et distribués. Moi même à Neuilly, j'ai connu cela pendant de longues années. Cette mission de service public qui a était encore une fois donnée à la Poste, suite à un appel d'offre national, lui rapporte 60 millions d'euros. Mais cette année, la Poste a décidé de ne plus rien donner aux facteurs. Dans plusieurs endroits de France comme en Basse Normandie (Lisieux, Honfleur...) en Haute Normandie, dans les hautes Seines, les facteurs ne veulent pas travailler gratuitement. Ils ont raison de se battre et c'est en regroupant nos forces, que l'on soit syndiqué ou non, quelque soit le centre ou le métier, que les postiers feront reculer la direction de la plus grosse entreprise du pays, dont l’actionnaire principal est l’Etat. Face à la forte mobilisation qui se prépare chez les facteurs, certaines DSCC ont fait le choix de la répression comme en Basse Normandie, où les facteurs de Lisieux et du Pays d'Auge se sont vu hier et ce matin remettre une désignation par la direction. Collègues du Pays d'Auge, je vous rassure, nous aussi dans nos multiples conflits dans le 92, nous avons connu la répression. Mais la meilleure arme face à cela c'est la lutte et je me rappelle ce que vous avez fait en février 2015 contre la méridienne et l'exemple que vous avez envoyé à tous les postiers de France. Nous en avions d'ailleurs discuté ensemble lors du café des luttes à Lisieux organisé par les militants du NPA. Alors courage pour votre lutte, vous pouvez compter sur le soutien du NPA aujourd'hui et demain dans vos futures luttes qui je le sais seront nombreuses en 2016. La Poste a bien changé, mais nous, on ne lâche rien. Partout, organisons-nous et mobilisons-nous pour dire stop à l’exploitation du personnel et à la casse du service public postal ! Olivier Besancenot