Lundi 19 juin, plus de 100 personnes ont participé à une réunion publique à la Bourse du travail de Toulouse pour soutenir les grévistes de Tisséo, régie des transports de l’agglomération toulousaine. La réunion était animée par l’union départementale CGT et les syndicats CGT et Solidaires de Tisséo.
Plusieurs partis politiques étaient présents (LFI, EELV, PCF, NPA…) ainsi que des associations d’usagers, la FSU 31 et de nombreux syndicalistes de différents secteurs.
Cet évènement a été l’occasion de réaffirmer les revendications des Tisséo. Le maintien de l’indexation des salaires sur l’inflation (la clause de sauvegarde) et l’arrêt de la privatisation en cours où petit à petit des lignes de bus passent dans le giron privé de la sous-traitance.
Deux mois de mobilisation
Cela fait presque deux mois que la mobilisation a commencé. Lors des journées de grève (11 journées depuis le printemps), les taux de grévistes sont très élevés entraînant un arrêt total du trafic, à l’exception du métro qui fonctionne grâce aux cadres sur des tranches horaires restreintes.
Plutôt que de céder aux revendications des grévistes, la direction de Tisséo et ses donneurs d’ordre (Jean-Luc Moudenc, le maire de la ville, en tête) ont choisi de jouer la carte de la répression. Le 21 juin, les syndicats ont été convoqués au tribunal en référé. La direction a tenté de leur interdire de tenir des piquets de grève et espérait pouvoir envoyer les CRS sur les piquets le 21 juin, jour de la fête de la musique… Le juge n’a pas suivi la direction et a donné raison aux grévistes. C’est une première victoire !
Face à la répression, les agentEs font bloc et mercredi 21 juin plus de 80 % ont fait grève.
Dans tous les secteurs, construire la grève pour nos salaires !
Ce mouvement n’est pas près de s’arrêter. Les syndicats de Tisséo entendent bien continuer la grève dès la rentrée au moment de la coupe du monde de rugby. La bataille exemplaire menée pour l’indexation des salaires sur l’inflation doit faire tache d’huile et s’étendre à l‘ensemble des lieux de travail dans les mois qui viennent.
De plus, c’est bien la question politique des transports et de l’urbanisme, dans une métropole construite pour les besoins uniques du patronat, qui est posée. La distance croissante entre lieu d’habitation et lieu de travail fait peser la charge des transports sur les salariéEs et pas sur les grandes entreprises, et ceci au détriment de l’environnement. Mieux répartir les entreprises sur le territoire, développer le réseau de transports en commun (RER mais également des lignes circulaires), rendre les transports gratuits sont des urgences sociales et écologiques pour la métropole toulousaine.