Ils s’y mettent tous. Alors que l’épidémie continue de progresser, et que le confinement est maintenu faute de moyens pour un dépistage général, l’industrie automobile veut reprendre en France ses productions pourtant non essentielles. En s’opposant aujourd’hui à ces reprises d’activité, les salariés défendent leur santé et leur vie, mais aussi la santé et la vie de toute la population. Un virus se propage d'avantage dans les moyens de transport qui mènent à l'usine, dans les ateliers et les services que dans les rues où il est pourtant interdit de courir sous peine d’amendes ! Devant une protestation qui monte, les patrons n’ont pas encore réussi à faire reprendre la production de voitures en pleine période de confinement !
Voici l’information publiée sur la page facebook du synicat CGT Toyota Onnaing:
«La volonté de la direction de Toyota de nous faire reprendre le travail le 21 avril est confirmée par ce mail qui vient de la direction d'un sous-traitant. Alors que l'épidémie progresse, qu'il n'y a pas de traitement face au virus, que les hôpitaux sont débordés, que les mesures de confinement sont renforcées, que les scientifiques envisagent un prolongement du confinement jusqu'à début mai... les actionnaires de Toyota pensent d'abord à leurs profits, et se moquent de notre santé, de nos familles ! Se retrouver à 4500 dans l'usine, c'est recréer une bombe à virus prête à exploser à tout moment. C'est une décision irresponsable, que la direction a prise dans notre dos à tous. Ouvriers, techniciens, ingénieurs... Soyons plus responsables que les actionnaires de Toyota ! Tant que le confinement n’est pas levé dans le pays, les usines de production non vitales ne doivent pas rouvrir. Non à la réouverture de l'usine le 21 avril. Faire des voitures n'est pas une activité vitale en ce moment. Oui à 100% du salaire pendant toute période de chômage partiel. Les actionnaires de Toyota ont les moyens de nous assurer à tous, intérimaires, cdd, cdi la totalité des salaires et des primes !»