Après des déboires sur le plan judiciaire – dont la plainte déposée par Cazeneuve contre UberPop et la confirmation par le Conseil constitutionnel de l’illégalité de cette application – c’est sur le front social que la société technologique californienne connaît ses premiers déboires.
Le 13 octobre dernier, une centaine de chauffeurs de VTC ont manifesté devant le siège parisien de l’entreprise. Le motif de leur colère ? La baisse annoncée de 20 % par Uber du prix de ses courses et donc de leur commissionnement… Dans la foulée était lancé le syndicat des exploitants de transport des personnes et VTC, la perspective de blocage des aéroports le jour des départs en vacances faisant le reste.
En effet, Uber, qui se défend de tout lien de subordination, a dû engager une conciliation avec ces prétendus travailleurs indépendants qui font les frais de la guerre des prix à laquelle se livrent entre elles les sociétés de transport.
« Entrepreneur de sa vie » ?
Résultat ? Le maintien du revenu minimum pendant six semaines pour les 10 000 chauffeurs, le temps selon Uber que le chiffre d’affaire supplémentaire généré par la baisse des prix produise son effet.
Mieux encore, le mantra « que chacun d’entre nous soit entrepreneur de sa vie » en prend pour son grade. À l’époque du capitalisme de plateformes (Uber approche les 50 milliards de valorisation boursière), que les exploités prennent conscience de la dépendance économique que les dominants exercent sur eux, la laisse numérique en plus, est réjouissant.
LD