La voiture électrique a besoin de batteries pour fonctionner. Le cobalt en est un composant essentiel. Amnesty International mène depuis plusieurs années des enquêtes sur les honteuses conditions d’extraction du cobalt faisant y compris appel au travail des enfants.
En amont de la production des véhicules électriques, ce produit « clean » du 21e siècle, il y a une terrible exploitation du travail humain.
« Clean », vraiment ?
Plus de la moitié de la production totale de cobalt dans le monde provient aujourd’hui de la République démocratique du Congo (RDC). Il est extrait par des adultes et des enfants parfois âgés de sept ans. Ils extraient le cobalt dans des tunnels étroits creusés manuellement, et sont exposés au risque d’accidents mortels et de graves affections pulmonaires.
Amnesty International écrit : « Certaines des entreprises les plus riches et puissantes au monde trouvent encore des excuses pour ne pas enquêter sur leurs chaînes d’approvisionnement. Et celles qui ont mené des enquêtes ne révèlent pas ce qu’elles ont découvert sur les risques en matière de droits humains et les atteintes à ces droits. Si les entreprises restent dans l’ignorance concernant la provenance de leur cobalt, il en va de même pour leurs clients ».
Dans une lettre adressée au PDG de Renault Carlos Ghosn, Amnesty demande ainsi une véritable transparence de la part du constructeur : « Votre groupe a été particulièrement évasif dans ses réponses à Amnesty International, ce qui empêche notre organisation d’évaluer de façon précise les pratiques de Renault dans l’utilisation du cobalt et la rigueur dont elle fait preuve ou pas pour vérifier qu’il n’y ait pas de violations de droits humains tout au long de la chaîne. »
Assez du secret industriel et financier qui entoure la recherche du profit ! Renault interpellé par Amnesty International doit rendre des comptes sur ses approvisionnements et sur les conditions de travail chez ses sous--traitants et fournisseurs.
Correspondant