Les femmes ont encore plus de raisons de lutter contre les politiques d'austérité car elles en sont les premières victimes...Elles représentent déjà une grande majorité des chômeurEs, des bas salaires, des temps partiels imposés… Selon l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale, 70 % des travailleurs pauvres sont des travailleuses. Des mesures qui augmentent la flexibilité de l'emploi telles que l'accord emploi vont encore aggraver la situation de milliers de femmes. Les femmes sont également une majorité des salariéEs de l'État et des collectivités territoriales, qui sont dans la ligne de mire des politiques d'austérité. Les différentes contre-réformes des retraites ont aussi creusé les inégalités entre les hommes et les femmes : plus la durée de cotisation augmente, moins les femmes peuvent prétendre à une pension complète à l'âge légal du départ à la retraite. Le salaire des femmes étant en moyenne inférieur à celui des hommes de 27 %, un départ anticipé à la retraite laissera les femmes dans une extrême pauvreté.Des droits remis en causeQuand les services publics sont attaqués, ce n'est pas uniquement sur la question de l'emploi que les femmes sont les premières touchées : que ce soit pour la petite enfance ou le quatrième âge, ce sont presque toujours elles – mères, filles, belles-filles – qui sont en première ligne. Leur autonomie est remise en cause à chaque baisse du nombre de places en crèche, à chaque « réforme » de la dépendance… Nous devons revendiquer de véritables moyens pour les services publics également au nom du maintien de droits fondamentaux : le droit à l'avortement (remis en cause par la fermeture de plusieurs CIVG), à la contraception (remboursement de tous les moyens de contraception pour toutes)…Face à ces logiques capitalistes à l’œuvre dans toute l'Europe, il faut organiser la mobilisation. Le combat pour une société débarrassée de l'oppression des femmes est un combat contre le capitalisme. Le 1er Mai est encore l'occasion de le répéter.Anne Martzluff
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