Dans le cadre des 40 ans du MLF, le Collectif national pour les Droits des Femmes, organise un colloque intitulé " Faire et écrire l’histoire: féminisme et lutte de classes de 1970 à nos jours".
Ce colloque se tiendra à Paris le samedi 25 septembre 2010 dans la salle des fêtes de la Mairie, de 9 heures à 18 heures 30.
Pour s’inscrire, envoyer un mail à "feminismeluttedeclasses@…". Préciser votre nom, prénom, ville et organisation éventuellement. Cette inscription est indispensable pour pouvoir entrer à la Mairie.
Une contribution de 5€ sera demandée pour celles qui le peuvent afin de soutenir l’action du Collectif national pour les Droits des Femmes.
Ce colloque est dédié à Francine Comte, militante du Collectif national pour les Droits des Femmes, co-porte parole, décédée le 7 novembre 2008
En 2010, nous «célébrons» les 40 ans du Mouvement de Libération des Femmes. L’écriture de l’histoire du MLF est un chantier tout juste défriché. Dans cette vaste entreprise,l’histoire du lien entre féminisme et lutte de classes relève quasiment de l’impensé. Restituer cette histoire dont nous sommes les héritières, la faire émerger, lui donner corps et vie à travers les paroles de ses actrices est une nécessité impérative pour la compréhension de la situation actuelle. Impérative pour la continuité de notre combat, pour en assurer la transmission. Mais impérative aussi pour la véracité de cette histoire. Nous souhaitons, à travers ces paroles plurielles et diverses, poser des jalons pour cette écriture. Que ces mémoires rassemblées étayent ce que nous fûmes, ce que nous sommes et ce que nous serons et suscitent le désir de cette aventure.
Pour se lancer dans cette aventure nous avons invité des représentantes des différentes composantes de l’époque et des chercheuses féministes.
9 heures: Accueil des participant-e-s
9h30: Ouverture du colloque: Fatima Lalem: Adjointe au Maire de Paris,chargée de l’égalité femmes/hommes
Introduction Suzy Rojtman, Collectif national pour les Droits des Femmes, Michèle Riot Sarcey, historienne
10 heures : 1970-1981 Les années 70 sont les années de tous les possibles. Le MLF naissant se développe rapidement avec de nouvelles pratiques qui influenceront largement les mouvements sociaux ultérieurs. Il percute les organisations d’extrême gauche, interpelle les syndicats, remue les partis politiques à gauche et va jusqu’à questionner des luttes ouvrières.
La lutte première des féministes est celle pour l’avortement que ce soit avec la création du MLA et le manifeste des 343 ou plus tard celle du MLAC et sa pratique subversive des avortements qui brave la loi de 1920. Mais il va bientôt se tourner aussi plus spécifiquement vers les quartiers et les entreprises. C’est le militantisme de prédilection de la «tendance lutte de classes» .
Présentation: Martine Noël, Collectif national pour les Droits des Femmes
Intervenantes
Danièle Czalczynski: Les Pétroleuses
Marie Geneviève Lentaigne: Femmes en lutte
Danielle Riva: Cercle Élisabeth Dimitriev
Marie Annick Mathieu et Jeanine Trat: Cahiers du féminisme
Débat
Nicole Edith Thévenin: Elles voient rouge
Luce Sirkis: Courant G,Mignonne allons voir sous la Rose
Débat
Gisèle Moulié: CFDT
Monique Piton: LIP
Françoise Pierquin et Eliane Lallemand: Coordination des groupes femmes d’entreprise
Gerty Dambury: Coordination des femmes noires
Claudie Lesselier: Luttes des femmes de l’immigration
Débat
Suzette Robichon: Les groupes de lesbiennes
Simone Iff: Mfpf
Maya Surduts: Mlac
Débat
13 heures: Déjeuner libre
14h30 : 1981-1995 La gauche arrive au pouvoir en 1981. Le MLF qui a remporté des «victoires» sur l’avortement et le viol suite à des luttes acharnées se divise sur cette question. Faut-il continuer à lutter ou attendre que de nouveaux droits soient octroyés? Il a aussi été touché de plein fouet par le dépôt du sigle MLF par Psychanalyse et Politique en 1979, ce qui, a contrario suscite un rapprochement dans le reste du Mouvement entre courant radical et courant «lutte de classes». Années plus difficiles mais qui voient la création d’un bien commun à tout le MLF: les associations tournées vers les violences. Sans oublier le remboursement de l’avortement qu’il a fallu arracher en 1982. Années de transition...
Présentation: Michèle Sauve, Collectif national pour les Droits des Femmes
Intervenantes, par ordre chronologique( date de «création» ou fait marquant) 1981: Michèle Gonin: Maison des Femmes
1982: Ana Azaria: Cercle Clara Zetkin
1982: Chantal Rogerat: Antoinette, journal de la CGT
1982: Monique Dental: Ruptures
1985: Souad Benani: Nanas Beurs
1988: Danièle Kergoat, sociologue,retrace la lutte des infirmières
1989: Anne Marie Pavillard: Elles sont pour
1990: Maya Surduts: Cadac
Débat
16h30 : De 1995 à nos jours Le mouvement social se réveille: coïncidence heureuse: la manifestation féministe lancée par la Cadac le 25 novembre inaugure ce réveil. Le CNDF se crée dans la foulée. Mais les événements politiques ultérieurs (11 septembre 2001, FN présent au second tour des présidentielles de 2002) ouvrent une période de régression....
Présentation: Muriel Naessens, Collectif national pour les Droits des Femmes Extraits de films
17 heures Écrire l’histoire du «féminisme lutte de classes», comment?
Table ronde ( par ordre alphabétique)
Sylvie Brodziak, historienne
Françoise Picq, sciences politiques
Josette Trat, sociologue
Débat
18h15 Conclusion: Maya Surduts Collectif national pour les Droits des Femmes