Du 7 au 10 août, dans l’Orne, les Résistantes rassembleront une multitude de collectifs pour faire converger les luttes écologistes, féministes, sociales et antiracistes. Une rencontre militante où se prépare un front commun contre les oppressions systémiques.
Si l’édition de 2023 dans le Larzac a permis de rendre hommage à une lutte emblématique et victorieuse du passé, cette année, les luttes écologistes se retrouveront sur un territoire actuellement en prise avec l’actualité : la lutte contre la 2 × 2 voies 924 dans l’Orne, entre Briouze et Sevrai.
Le prisme reste centré autour des luttes locales, mais une attention particulière sera portée à pour qu’une diversité d’enjeux soient abordés : luttes sociales, paysannes, syndicales, écologistes, pour nos droits, luttes féministes et queer, luttes antiracistes… L’objectif est de favoriser les alliances autour de thématiques de luttes de terrain communes.
Un programme inclusif
Le programme des Résistantes est dense et riche. Les temps consacrés aux luttes écologistes traiteront de la riposte face à l’offensive anti-écologiste, de la construction d’une alliance contre l’extractivisme et contre la bétonnisation du monde, de l’élaboration d’un front contre le numérique et son monde — tout en évitant les écueils réactionnaires —, des enjeux de la lutte antinucléaire, de l’état des lieux des luttes de l’eau ou encore de la mobilisation contre les incinérateurs.
De nombreux ateliers de lutte contre l’extrême droite sont aussi prévus, des campagnes aux quartiers populaires, avec des temps de formation.
Sur le féminisme, des tables rondes seront organisées sur les masculinistes de gauche, sur des initiatives en ruralité ou sur le « faire famille autrement », avec des formations contre les VSS (violences sexistes et sexuelles), « pour une justice qui répare réellement » ou pour accompagner les victimes.
Construire une alliance des luttes
Les luttes antiracistes et décoloniales seront également mises à l’honneur avec un temps sur la libération de la Palestine comme exemple d’écologie de la libération, sur l’écoféminisme, sur un « décolonialisme internationaliste », sur les luttes contre l’islamophobie ou encore sur la continuité des violences coloniales.
Les luttes paysannes mettront à l’honneur des thématiques comme la Sécurité sociale de l’alimentation, la question des pesticides, les luttes contre le solaire photovoltaïque sur sol vivant, ou la question paysanne depuis une perspective féministe. Un coup de projecteur sera proposé sur les luttes historiques en Basse-Normandie.
Les luttes sociales traiteront de la réappropriation des moyens de production, des dissolutions autoritaires, des luttes pour la préservation des services publics, du temps de travail, de la remilitarisation en cours, des luttes à l’université, de l’importance du syndicalisme ou encore de la question du logement pour gagner la bataille contre les bailleurs.
Les luttes TPGBI (trans, pédé, gouine, bi, inter) aborderont la question des TPGBI en ruralité et de la contre-attaque face aux offensives transphobes.
Enfin, des ateliers sur le soin militant seront organisés, ainsi que sur l’outillage des luttes : antirépression, enquêtes, lutte contre les oppressions, médiatisation, etc.
De nombreuSEs camarades seront présentEs aux Résistantes, et même dans l’organisation, qui sera un temps fort de cette année 2025 !
An Gwesped