Se sont retrouvées du 12 au 16 juillet à Mont-de-Marsan 150 personnes, membres de plus de 50 collectifs féministes militants de tous horizons, lors d’un événement très intense : la 3e édition des Rencontres de la Coordination féministe nationale.
L’objectif de ces rencontres est simple : renverser le patriarcat et son monde capitaliste, en s’inspirant, entre autres, de la « grève des femmes » de 1975 en Islande. Si l’objectif paraît simple, les moyens et conditions pour y parvenir le sont moins. C’est donc dans une optique intersectionnelle, antifasciste, et internationaliste que ces collectifs se rassemblent pour formuler des revendications, mettre au point des stratégies communes et des actions concrètes qui seront appliquées localement.
Dans un contexte militant très usant, la Coordination féministe ne se contente pas de mettre en lumière les problèmes, qui sont légion et que nous constatons chaque jour. Au contraire, elle cherche activement à proposer des modes de fonctionnement alternatifs et des solutions constructives pour régénérer le tissu social et dévier de la catastrophe écologique que notre planète subit. Car être en vie ne suffit pas, encore faut-elle que cette vie soit désirable.
Une vie désirable, qu’est-ce que c’est ? La Coordination féministe nous mâche le travail et nous présente six axes, qui se répondent et se complètent : des conditions de vie dignes pour toutes et tous, la réappropriation et réorganisation des services publics, la libre disposition de son corps en autonomie, le respect et la sauvegarde du vivant, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et la prévention pour un monde anticarcéral ainsi que l’accueil inconditionnel des migrantEs et la lutte et la prévention contre le racisme et le fascisme sous toutes ses formes.
Chaque jour nous sommes témoins du coût humain et environnemental que représentent les sociétés capitalistes néolibérales. Le vivant sous toutes ses formes y est condamné à disparaître. Unissons-nous, l’expérience nous montre que nos luttes ne sont pas vaines. L’expérience montre que l’entraide et la solidarité leur font peur. Rassemblons-nous tout au long de l’année pour exiger des États qu’ils écoutent les populations qu’ils prétendent gouverner ! « Si l’on s’arrête, le monde s’arrête » !