Publié le Dimanche 27 février 2022 à 18h00.

Grève féministe, la déferlante pour l’égalité

Tel est le titre offensif du tract unitaire national d’appel au 8 mars 2022, signé par des dizaines d’associations féministes nationales ou locales, voire à dimension internationale ainsi que par les syndicats CGT, FSU, Solidaires, Unef, FIDL, ou d’autres associations comme Attac, la Fondation Copernic. Il est soutenu par les organisations politiques de gauche ou de la gauche radicale1.

Ce 8 mars, comme les années précédentes, sera sans doute l’occasion de manifester notre solidarité avec les femmes en butte à la répression dans le monde comme en Afghanistan ou en Birmanie, ou celles menacées de guerre comme en Ukraine, et celles enfin qui ont pris le chemin de l’exil et sont repoussées hors de nos frontières.

Les femmes en première ligne

Cette année, le 8 mars survient en plein milieu de la campagne électorale et au terme de deux années particulièrement éprouvantes pour l’ensemble des salariéEs, et en particulier pour les personnes en « première ligne » face à la pandémie, notamment dans la santé, les résidences pour personnes âgées, dans les établissements scolaires, dans le nettoyage, le secteur des livraisons, etc. Dans la plupart de ces secteurs comme dans la famille, ce sont majoritairement les femmes qui prennent soin des autres. Ce sont elles enfin qui subissent les violences sexuelles et sexistes sur leur lieu de travail ou d’études, dans la rue ou au sein de leur famille. Ce 8 mars devrait donc être l’occasion d’une vaste mobilisation des femmes elles-mêmes et de leurs alliés.

15 jours pour mobiliser

Car ce sont les femmes, et en particulier les migrantes, qui risquent de voir s’aggraver encore leur vie quotidienne si Macron, la droite ou pire encore l’extrême droite gagnent les élections : tous, à des degrés divers, promettent des économies dans les finances publiques en sacrifiant les services publics, en remettant à l’ordre du jour la contre-réforme des retraites et en alimentant le sexisme, le racisme et la haine contre les personnes LGBT.

Cet appel unitaire peut favoriser la mobilisation, surtout s’il est repris dans les branches professionnelles, et dans les villes localement. À Paris et à Toulouse, c’est déjà le cas. Les syndicats CGT, FSU et Solidaires ont déposé, quant à eux, un préavis de grève unitaire. Il nous reste 15 jours à peine pour convaincre nos amies et collègues de faire grève et/ou de nous rejoindre dans les manifestations.

  • 1. Pour avoir le texte complet et le détail des signatures, cf. grevefeministe.fr ou sur les réseaux sociaux.