La lutte contre les violences sexistes et sexuelles devait être une priorité, d’abord du premier quinquennat de Macron puis du second, mais Macron et ses gouvernements successifs n’en finissent plus de démontrer leur mépris envers les femmes et les victimes.
Ces dernières années de nombreuses associations luttant contre ces violences sont menacées de fermer pour des raisons financières et faute de soutien des politiques publiques. Rappelons-le, en 2023, 244 000 femmes ont été victimes de violences conjugales. 94 000 femmes subissent des viols ou tentatives de viol chaque année. Et face à cela, Macron a décidé de nommer et de maintenir en poste Darmanin : un ministre de l’Intérieur accusé de viol par plusieurs femmes.
Ce gouvernement multiplie les politiques et les saillies misogynes, le président en tête. Celui-ci fait tellement peu de cas des victimes, qu’il s’est permis de défendre publiquement Gérard Depardieu au nom de la présomption d’innocence mais surtout du prétendu intérêt supérieur du cinéma français (sic). Un président au coude à coude avec l’extrême droite sur cette question, prêt à tout pour défendre un sacré monstre, quand bien même et surtout si celui-ci est accusé par au moins 13 femmes de viols, d’agressions sexuelles et tient des propos sexistes, racistes et pédocriminels.
Récemment la ministre de la Santé par intérim, Agnès Firmin-Le Bodo a décidé d’ajouter sa pierre au sexisme du macronisme. En frayant à nouveau avec ce que l’extrême droite fait de plus réactionnaire sur la question du droit des femmes à disposer de leur corps. Celle qui a été nommée ministre alors qu’elle est encore sous enquête pour conflits d’intérêts, s’est fendue récemment d’un tweet enthousiaste de soutien après sa visite à l’Institut Jérôme-Lejeune. Un « lieu de passion et d’énergie, où l’innovation et le développement des connaissances autour des déficiences intellectuelles sont pratiqués à un niveau d’excellence remarquable », selon ses mots.
Un lieu surtout connu pour être un des piliers du mouvement contre le droit à l’IVG en France et qui milite également contre les droits des personnes trans, le mariage pour toutes et tous, la PMA…
Le macronisme finit par flirter avec l’extrême droite sur tous les terrains, comme avec la loi anti-immigration… et il commence 2024 en fanfare avec une réactualisation de son « en même temps » : à la fois raciste à l’Intérieur et sexiste à la Santé ! Et surtout... une bonne année…