Publié le Mercredi 25 février 2015 à 09h45.

Toulouse (31) : le Planning familial menacé de fermeture !

Si des financements ne sont pas trouvés, le Planning 31 fermera ses portes ce 1er mars...

Acela, plusieurs raisons. Les prud’hommes, saisis par trois salariées pour licenciement abusif, ont condamné l’ancienne direction du Planning. Le NPA avait soutenu les salariées. Pour cette année, le coût lié à cette affaire s’élève à 32 000 euros (sur un budget de 120 000). à cela s’ajoute une baisse de certaines subventions (communauté urbaine) et la stagnation de la plupart des autres. La nouvelle équipe du PF 31, totalement renouvelée depuis ce conflit, paye les pots cassés d’un héritage qu’elle n’a pas choisi.En plus des activités traditionnelles (accompagnement IVG jusqu’à 12 semaines, fait rare en France, contraception, travail auprès des établissement scolaires), elles ont mis en place des groupes de parole précieux pour les femmes victimes de viol/violences. Où iront celles et ceux, mineurEs, précaires, femmes violentées, trans, accueilliEs gratuitement et anonymement par le Planning ? Qui remplacera le Planning dans l’accompagnement des femmes pour une IVG ? Qui fera dans les collèges et lycées l’éducation non sexiste auprès des jeunes ?

Sauver un outil précieuxLe Planning doit non seulement être préservé mais développé, car pour une population de près d’un million d’habitantEs, il n’y a que 3 salariées (alors qu’il y en 5 à Montauban ou 8 à Montpellier). Un comité de soutien regroupant de nombreuses organisations féministes, associatives, syndicales et politiques, dont le NPA, s’est mis en place. Les actions se multiplient (rassemblements, appel aux dons, pétition), avec une participation toujours croissante et intergénérationnelle.Nous exigeons une table ronde en urgence de tous les financeurs, avec déblocage d’une enveloppe exceptionnelle permettant de sauver le Planning et une revalorisation des budgets à hauteur des besoins. La disparition du Planning familial représenterait une régression pour les droits des femmes, déjà mis à mal par les politiques d’austérité (fermeture de centres IVG, maternités, etc.). 40 ans après le vote de la loi Veil, acquis grâce à des mobilisations massives, les droits des femmes restent fragiles. La mobilisation toulousaine continue pour que vive le Planning.

CorrespondantEs