Jean-Paul Gautier était l’invité de la librairie La Brèche ce mercredi 16 novembre pour la sortie de son livre « Antifascisme(s) des années 1960 à nos jours », édité chez nos amis des éditions Syllepse.
Une trentaine de personnes avaient répondu à l’appel, notamment les jeunes militantEs de la Jeune Garde qui ont en partie assuré la sécurité de l’évènement et exposé leur matériel d’information. Nos camarades investis sur le travail antifa étaient bien sûr présents.
Le débat qui nous a amenéEs jusqu’à une heure tardive a été fort riche et a couvert toute la période, en particulier la guerre d’Algérie comme creuset de (re)fondation de l’extrême droite française et la mise en évidence que les guerres coloniales lui sont propices. Comment s’en étonner ?
Guerre d’Algérie et Mai 1968
Mai 1968 a bien sûr été traité à travers la naissance des nouvelles avant-gardes ayant intégré tant l’expérience de la génération précédente qui a lutté contre le nazisme que celle des réseaux clandestins de lutte en solidarité avec le FLN algérien.
Le débat a aussi porté sur la caractérisation aujourd’hui des Le Pen, Meloni et leurs séides. Si le cours autoritaire des gouvernements européens se fait de plus en plus sentir, recyclant au passage nombre de militants nostalgiques du IIIe Reich, il n’en demeure pas moins qu’on reste assez éloigné du fascisme pur et dur : adhésion au libéralisme, revendication de l’appartenance à l’Europe, à l’OTAN. La bourgeoisie se fabrique la relève que les temps troublés qui se profilent lui imposeront… mais elle nous trouvera sur sa route.