Publié le Lundi 16 novembre 2020 à 10h19.

Algérie : notre santé n’est pas une marchandise

Publié par le PST. Depuis quelques mois notre pays est frappé de plein fouet par la pandémie Covid-19. Des milliers de personnes atteintes et perdu la vie, notamment ces derniers jours. Devant la peur et les défaillances de notre système de santé fragilisé par les réformes libérales, la prise en charge et les moyens de protection sont devenus un marché très florissant. Un marché florissant pour les secteurs parasitaires du secteur privé. Au moment ou de petits laboratoires privés font des dizaines de tests PCR, scanner, sérologie… nos CHU et hôpitaux n’ont droit qu’à six tests par jour. Quant aux scanners et autres appareils, rares sont ceux qui fonctionnent et il faut avoir “El Ma3rifa”1 pour en bénéficier. Bien-sûr avec la complicité et la bénédiction du gouvernement, ainsi que le silence complice de la majorité des acteurs du secteur.

Le Gouvernement et le ministère de la santé semblent s’accommoder avec le fait que cette situation est intenable pour les classes populaires et ce qu’on appelle la classe moyenne. Nos gouvernants semblent aveuglés ou ignorer que le Covid a produit une large paupérisation économique et des millions de personnes ont perdu leurs emplois, voire leurs ressources et épargnes se réduire à peau de chagrin.

Il est plus qu’évident que le pouvoir politique ferme ses yeux face à cette situation alarmante pour satisfaire les appétits prédateurs de leurs alliés du secteur privé.

Le régime et ce secteur parasitaire doivent être dénoncés avec force, car la santé publique est une affaire sérieuse et ne peut s’accommoder avec les logiques marchandes. Nos vies à tous, valent plus que le profit. La priorité de notre système de santé est de nous protéger tous contre cette pandémie ravageuse et non pour accumuler des richesses sur le dos des pauvres.

  • 1. Littéralement, «le savoir». On pourrait traduire par «les réseaux».