La société civile palestinienne a lancé en 2005 un appel unanime au boycott, au désinvestissement et aux sanctions contre Israël. Il s’agit de mettre fin à l’occupation coloniale, au système légalisé et institutionnalisé de discrimination raciale et à la négation des droits des réfugiés palestiniens, le plus important étant leur droit au retour. B pour boycott des produits fabriqués en Israël, parmi lesquels les produits agricoles qui représentent à eux seuls un marché de plusieurs milliards de dollars dans l’Union européenne. Mais aussi Boycott des institutions académiques, universitaires, culturelles et sportives israéliennes. D pour exiger le désinvestissement des entreprises privées et publiques en Israël, à commencer par la banque Dexia qui finance plusieurs colonies israéliennes ; par Alstom et Véolia qui participent à la construction et à l’exploitation d’un tramway qui doit relier Jérusalem-Ouest aux colonies de Cisjordanie et entérinent ainsi l’annexion du territoire palestinien ; par l’entreprise Manitou qui intervient dans la construction du Mur. Mais ausssi pour dénoncer le Conseil régional de Languedoc-Roussillon qui s’apprête à subventionner l’entreprise d’exportation de fruits et légumes Agrexco pour son installation dans le port de Sète. S enfin pour sanctions contre l’État d’Israël, épinglé par le rapport Goldstone pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Cette campagne BDS a obtenu en quatre ans plus de résultats que dans les 20 premières années du boycott en Afrique du Sud. De nombreux syndicats la soutiennent, à l’échelle internationale. Selon les exportateurs israéliens, elle aurait provoqué une baisse de 10 % de leur activité en 2009. Participer à cette campagne, c’est aussi soutenir ceux et celles qui sont poursuivis pour avoir appelé publiquement au boycott des produits israéliens, comme Sakhina Artaud qui doit comparaître le 13 janvier à 14 heures au tribunal de grande instance de Bordeaux, à qui le NPA apporte tout son soutien
« Israël, assassin : boycott Israël ! » Bien qu’ayant tué près de 1 500 Palestiniens et détruit près de 22 000 habitations à Gaza, Israël n’a pas atteint son objectif politique : écraser la résistance. Au contraire, en révélant crûment son vrai visage, l’opération « plomb durci » a renforcé la mobilisation contre cet État assassin. L’indignation et la révolte avaient poussé des centaines de milliers de personnes dans les rues l’an passé, ouvrant le bal d’une année riche en mobilisations. Cette dynamique nouvelle se concrétise aujourd’hui dans le développement de la campagne « Boycott désinvestissement sanctions » (BDS) : aujourd’hui, les initiatives et les réseaux reprenant ce mot d’ordre se multiplient et rencontrent un écho très important, notamment en France (www.bdsfrance.org).