Mourad Dhina, Algérien, vice-directeur de l’organisation Al Karama (la dignité) basée en suisse, ancien militant du FIS, et membre fondateur de l’association Rachad, a été arrêté à Orly le 16 janvier dernier à la demande des autorités algériennes, qui invoquent des faits d’appartenance à un groupe terroriste armé qui aurait agi en Suisse dans les années 1990, pays de résidence de Mourad Dhina.
Il a été placé sous écrou extraditionnel à la prison de la Santé le temps de la procédure.
Les motivations de l’Etat français restent obscures puisque Mourad Dhina se rendait régulièrement en France et n’avait jamais été inquiété auparavant. Le 16 février, une demande de libération présentée par son avocat, Antoine Comte, a été refusée. Le 21 mars l’audience sur la demande d’extradition s’est tenue à la chambre d’instruction de la Cour d’Appel de Paris. La décision a été mise en délibéré pour le 6 juin. Si cette dernière rend un avis favorable à l’extradition, c’est en dernier ressort au Premier ministre qu’il reviendra de prendre la décision.
Le NPA s’associe à la large campagne demandant sa libération qui a été initiée par plusieurs organisations de défense des droits de l’homme qui craignent que Mourad Dhina ne soit victime de torture, de mauvais traitements et d’un procès inéquitable, en cas de renvoi en Algérie. Avec elles le NPA demande à la France de respecter ses engagements internationaux, qui proscrivent le renvoi de personnes vers des pays où elles risquent la torture.
Montreuil, le 5 juin 2012