Jeudi 10 février, nous étions 10 000 enseignantEs devant le ministère ! Un nombre historique puisque nous n’avions pas vu une mobilisation des enseignantEs de cette ampleur depuis 2011.
Les syndicats, contraints d’organiser cette manifestation, ont enfin répondu à la pression de leur base. En effet, les écoles de la FWB sont en ébullition depuis un bout de temps. Les « concertations » molles et les demi-mesures ne calment plus !
Garder la flamme allumée
De jeunes collègues, qui manifestaient souvent pour la première fois, ont rendu ce rassemblement particulièrement vivant. L’ambiance était chaleureuse et à la bonne humeur, malgré la pluie et la colère des participantEs suite aux mauvaises réformes et à la dégradation des conditions de travail. Des slogans percutants, créatifs et pleins d’humour ont fleuri sur les pancartes, rappelant ceux des manifestations pour le climat. Le rassemblement, énergique et festif, ravive l’espoir militant dans un secteur souvent trop sage.
Notre seul regret concerne le manque de politisation du discours dans les interventions des dirigeants syndicaux, si ce n’est le rappel des revendications de ce rassemblement.
Pour la suite, nous avons la responsabilité de garder la flamme allumée, de continuer à mettre la pression sur les dirigeants et sur nos représentants syndicaux, sans quoi l’avenir de cette mobilisation reste incertain.
Il est essentiel que nous, les affiliéEs, exigions de nos syndicats un plan d’action clair pour les semaines/mois à venir ainsi que des assemblées régionales en présentiel. Et, là où c’est possible, de prendre l’initiative par des actions locales.
Les enseignantEs ne sont pas des mendiants
En effet, les réformes concernant l’évaluation des enseignantEs qui menacent les nominations ainsi que la RFIE (réforme de la formation initiale des enseignantEs), et qui augmentent les années d’études de trois à quatre ans dans les HE, entreront en vigueur en 2023 sans négociation avec les enseignantEs et sans revalorisation barémique. Il est donc primordial de mobiliser le secteur pour cette cause, et ce avant l’été.
Les syndicats se sont entretenus avec la ministre de l’Éducation Caroline Désir mais aucun accord n’a été trouvé. La proposition du ministère d’augmenter la prime du personnel de l’enseignement de 100 euros sur trois ans est une rigolade. Les enseignantEs ne sont pas des mendiants ! Nous exigeons des meilleures conditions de travail, de meilleurs salaires, des embauches et des investissements à la hauteur des besoins dans l’école !
Non à l’évaluation arbitraire des enseignantEs ! Non aux réformes mal ficelées sans revalorisation du métier de l’enseignant ! La seule possibilité de gagner, c’est de prendre appui sur cette mobilisation réussie et de continuer la lutte !