Publié le Mercredi 10 avril 2024 à 11h00.

Génocide palestinien : agir contre la complicité de nos gouvernements !

Depuis six mois, Israël mène à Gaza une guerre génocidaire, une guerre qui cible d’abord et avant tout les populations civiles. Plus de 33 000 PalestinienNEs ont été tuéEs, près de 80 000 ont été blesséEs, et environ 40 % de ces victimes sont des enfants.

 

L’armée israélienne a détruit les écoles et les universités, mais aussi les hôpitaux où se réfugient les civilEs terrifiéEs. Sa stratégie d’extermination l’amène aussi à affamer les PalestinienNEs, en ne permettant pas aux convois de ravitaillement d’entrer dans la bande de Gaza. Et son armée attaque les distributions de vivres et les salariéEs des organisations humanitaires qui les organisent. 

Se mobiliser contre le nouveau massacre qui se prépare

Israël a décidé d’aller encore plus loin et affirme aujourd’hui se préparer à attaquer Rafah, la ville où 1,5 million de GazaouiEs ont été contraintEs à se réfugier. Netanyahou prépare ainsi un nouveau massacre, d’une ampleur qui pourrait être inégalée. Sûr de son impunité, son gouvernement accentue chaque jour sa logique guerrière qu’il poursuit même au-delà des frontières de la Palestine historique, comme l’a montré le bombardement du consulat iranien de Damas le 1er avril.

Pour changer la donne, il n’existe qu’un seul moyen : que l’indignation des peuples contraigne les gouvernements à mettre un terme à l’impunité israélienne. Ce sont en effet les relations politiques et commerciales de nos gouvernements avec Israël qui encouragent Netanyahou à continuer sa guerre génocidaire. C’est aussi l’absence de sanctions internationales qui permet au gouvernement israélien de financer sa guerre et d’armer ses troupes. C’est pourquoi, il nous faut amplifier la mobilisation, en la tournant davantage contre nos gouvernements pour exiger qu’ils utilisent les moyens qui sont les leurs pour arrêter cette guerre immonde.

En France, il nous faut donc nous adresser à Macron, en exigeant tout d’abord l’arrêt immédiat des scandaleuses exportations d’armes françaises en direction d’Israël. Le gouvernement français doit aussi mettre fin à toutes les coopérations militaires, économiques ou universitaires qu’il entretient avec Israël. Il nous faut aussi exiger des entreprises françaises qu’elles arrêtent leurs investissements en Israël, en boycottant des groupes comme Carrefour, dont la filiale Yenot Bitan vient d’annoncer le développement de ses services de ravitaillement des colonies en Cisjordanie. Il est aussi important d’obtenir que l’État d’Israël ne puisse participer aux JO de Paris, le mettant ainsi au ban des nations.

Du cessez-le-feu à la solution politique

L’urgence est évidemment d’imposer un cessez-le-feu. Celui-ci doit bien évidemment concerner Gaza, que les troupes israéliennes doivent évacuer sans délai. Mais le cessez-le-feu doit aussi concerner la Cisjordanie, où le gouvernement israélien a accéléré à bas bruit sa politique de nettoyage ethnique. Netanyahou vient par exemple d’annoncer la confiscation de 800 nouveaux hectares de terres palestiniennes en Cisjordanie et de faire distribuer de nouveaux fusils d’assaut aux milices fascistes des colons, qui multiplient les exactions contre les civils pour les contraindre à quitter leurs terres. 

Au-delà de ces mesures ­d’urgence, nous devons aussi exiger de nos gouvernements qu’ils se prononcent pour une véritable solution politique de la question palestinienne. Celle-ci doit évidemment passer par l’application du droit international, c’est-à-dire par le démantèlement de toutes les colonies et l’application du droit au retour des PalestinienNEs chasséEs de leurs territoires. Il ne peut y avoir de paix sans justice, ce qui suppose d’assurer l’égalité des droits de toutes les populations qui vivent entre la mer et le Jourdain, afin que soit mis un terme à la situation d’apartheid que les PalestinienNEs subissent depuis plus de 75 ans.