Publié le Samedi 15 février 2014 à 08h15.

Georges Ibrahim Abdallah : l’acharnement continue

À l’instar de ses homologues de Calonne-Ricouart et Grenay (Pas-de-Calais), Marc Everbecq, maire communiste de Bagnolet, avait pris la décision courageuse de faire voter par le conseil municipal du 12 décembre 2013, la nomination de Georges Abdallah comme Citoyen d’honneur de la ville qu’il administre, afin de « faire grandir l’exigence de sa libération ».

Cette décision prise en toute souveraineté  était immédiatement l’objet d’une campagne de dénigrement orchestrée par le PS, l’UMP, un conseiller EÉLV, et le CRIF. Le 16 janvier le harcèlement commençait sous forme d’interdiction formulée par la communauté d’agglomération gérée par le PS de tenir un meeting de soutien à Georges Abdallah dans une salle réservée par le Groupe des Associations de Bagnolet (GAB). C’est donc dans la salle d’honneur que se tenue la réunion qui fut un grand succès. Ne désarmant pas, la coalition  entamait alors une procédure (rarissime) d’annulation de la décision prise par le conseil municipal devant le tribunal administratif. L’audience du 31 janvier a donc décidé sous la pression de suspendre la nomination de Georges Abdallah. Le prétexte invoqué par les sionistes et leurs complices était que Georges Abdallah n’avait pas « rendu de services particuliers pour la ville de Bagnolet »...Mais quels services Gilad Shalit, le soldat de l’armée sioniste, avait-il rendus à Paris pour que Delanoé  en fasse son citoyen d’honneur ? Quelles protestations alors des UMP, PS, Licra et consorts ? Alors que Georges Abdalah purge sa trentième année de détention pour sa participation au combat révolutionnaire et  son soutien au peuple palestinien, que Bonnet l’ancien  responsable de la DST lui-même condamne l’attitude de la France, la détermination des gouvernements français et étatsunien reste intacte pour le laisser croupir à vie dans les prisons françaises, pour la plus grande satisfaction des organisations sionistes.Le soutien à la campagne pour la libération de Georges Abdallah, au cours des derniers mois, s’est considérablement développé, au plan français comme au niveau international...mais reste insuffisant. À l’occasion des élections municipales les collectifs pour la libération de GIA feront entendre leur voix et interpelleront les municipalités susceptibles de multiplier les initiatives comme celles de Bagnolet ou du Pas-de-Calais. Ensemble, nous pouvons faire grandir la mobilisation !

Alain Pojolat