Publié le Lundi 12 novembre 2012 à 16h25.

Grèce - Grève générale contre les nouvelles mesures

Quelle désastreuse leçon de choses sur le cannibalisme du capitalisme. Pour ceux qui croyaient que la bourgeoisie des patrons grecs, de l’UE et du FMI étaient sinon rassasiés, en tout cas conscients que la population de Grèce n’était plus en mesure de répondre à ses féroces appétits, l’acharnement de la troïka est un cruel démenti. Pas question que la population échappe à de nouvelles attaques : retraites à 67 ans, programme démentiel de privatisations des biens publics, nouvelles réductions des retraites, refus des conventions collectives, tarifs de l’électricité en hausse de 30 %, etc. Tout cela sous menace de ne pas procéder au versement des 31,7 milliards de prêt attendus par le gouvernement… et surtout par les banques !Le cynisme monte d’un ton, si cela était possible. Certains dirigeants européens envisagent très sérieusement de prendre certaines mesures gouvernementales… à la place du gouvernement grec, ce que certains membres approuvent à leur manière en souhaitant ouvertement un front de la droite et du PASOK rangé sous le label de l’union européenne ! On reviendra bien sûr sur cette décomposition du système politique bourgeois, le suspense sur le vote ou pas des mesures anti-ouvrières par l’ensemble des députés de la troïka interne relève d’ailleurs de la bouffonnerie. Face à cela, la gauche grecque n’offre aujourd’hui pas de réponse crédible et cela nourrit un espace pour le nationalisme et les petites frappes nazies. En attendant, c’est donc sur le terrain syndical, restant nationalement encadré par la bureaucratie de la confédération GSEE et de la fédération du public ADEDY, que les mobilisations ont lieu, avec toujours le même enjeu : arriver à développer une coordination auto-organisée qui donne une suite immédiate aux deux journées de grève nationale appelées pour le 6 et le 7 novembre à l’occasion du vote des mesures au Parlement. A. Sartzekis