Jeudi 1er décembre avait lieu une nouvelle grève générale à l’appel de GSEE (confédération du privé) et ADEDY (fédération du public).
Si la mobilisation a été assez forte (20 000 personnes au moins à Athènes, et manifs dans plusieurs autres villes, dont Salonique), elle était bien moindre que les 19 et 20 octobre, ce qui témoigne non pas d’un état de grâce pour le nouveau gouvernement d’union nationale, mais d’un certain désarroi quant aux perspectives. Pour autant, la combativité est visible dans les luttes quotidiennes : 34e jour de grève à l’usine Halyvourgia (dans la banlieue d’Athènes), contre 50 licenciements et des tentatives de réduction des salaires. Cette lutte, qui reçoit un grand soutien de la population et qui a pris une dimension nationale, a besoin de notre solidarité, de même que celle engagée chez DOL Lambrakis, un des rares secteurs de la presse où les travailleurs ont réussi, grâce à leurs luttes bien organisées, à résister aux licenciements, même si tous n’ont pu être évités. Là aussi, le patron veut désormais imposer la baisse des rémunérations. Par ailleurs, la colère populaire contre la présence de fascistes au gouvernement s’est traduite à Mytilène la semaine passée par la fuite à deux reprises d’un secrétaire d’État, membre du groupe Laos, chassé à coup d’oranges et de yaourts par les jeunes et les travailleurs. Pour qu’elles aboutissent, ces luttes ont besoin de toute notre solidarité !