Publié le Dimanche 6 novembre 2011 à 00h10.

Grèce : un non historique.

Le 28 octobre est fêté chaque année le « Non » opposé en 1940 par le dictateur fasciste Metaxas au diktat de Mussolini, qui fera ensuite intervenir l’armée italienne bientôt battue et alors relayée par les forces nazies. Jour férié où les élèves défilent dans tout le pays devant les officiels, l’armée défilant elle à Salonique. Ces cortèges scolaires sont heureusement contestés mais cette année, l’événement a été le « Non » à la politique de misère qui s’est exprimé dans de très nombreuses villes, obligeant même à annuler le défilé militaire ! Partout, les officiels ont été conspués et dans plusieurs villes, chassés des tribunes ! 

À Athènes et ailleurs, des élèves des défilés ont ostensiblement tourné la tête ou le dos en passant devant les officiels. Aux responsables du Pasok ou de la droite qui tentent de s’offusquer de ces manifestations qualifiées de minoritaires (au total, des milliers de manifestants jeunes, ouvriers, paysans, dans le pays !), la meilleure réponse est venue du héros antifasciste Manolis Glezos, soulignant que non seulement les contestations n’avaient pas lieu devant les monuments aux résistants mais contre les tribunes des tenants du système, mais aussi que « le peuple a ainsi fait entendre le " non " à la soumission à la troïka et à la transformation du pays en protectorat ». À noter : le même jour, des centaines de manifestantEs ont encerclé en Crête l’hôtel où se tenait une réunion de l’Internationale socialiste présidée par son chef Papandreou !