Le gouvernement israélien vient de décider de geler le versement de 106 millions d’euros de taxes collectées pour le compte des Palestiniens, taxes qui leur sont reversées chaque mois, soit la moitié du budget de l’Autorité palestinienne. Cela signifie de nouvelles privations pour la population dont les conditions de vie sont déjà extrêmement difficiles.
Ce geste arrogant, ce coup de force, est infligé en représailles, suite à la demande d’adhésion à la Cour pénale internationale (CPI) de l’Autorité palestinienne, afin de pouvoir y poursuivre des responsables et militaires israéliens pour « crimes de guerre » après l’agression militaire de l’été dernier contre la population de Gaza. Pour le gouvernement israélien, c’est inacceptable. Il ne peut tolérer que ces militaires puissent être traduits en justice quoiqu’ils aient fait, que soit contesté son droit à massacrer, à pratiquer sans retenue la terreur d’État.« Une décision qui exacerbe les tensions », selon Jennifer Psaki, porte-parole du département d’État américain. Quel euphémisme, cette bien hypocrite protestation des USA qui ont soutenu l’agression israélienne contre Gaza...