Le 6 juillet, le journaliste tunisien Fahem Boukadous a été condamné à quatre ans de prison ferme par la cour d’appel de Gafsa, alors qu’il était hospitalisé pour des problèmes pulmonaires graves. Il s’attend à être arrêté à tout moment pour être emprisonné, ce qui signifierait, étant donné son état de santé, une mise en danger certaine. Fahem Boukadous avait déjà été condamné en janvier dernier. On lui reproche la « constitution d’une association criminelle susceptible de porter atteinte aux personnes et aux biens ». En réalité, il s’agit de le punir pour la couverture des événements du bassin minier qu’il avait réalisée en tant que journaliste pour le compte de la chaîne El Hiwar Et Tounsi en 2008. L’État tunisien emprisonne les journalistes, réprime la population et plus particulièrement tous ceux qui ont décidé de se battre. Loin de changer, leur situation ne pourra que s’aggraver puisque le pays ne cesse de renforcer son arsenal répressif (voir Tout est à nous ! n° 62).