Alors que le monde (à l’exception des médias) a les yeux sur Rafah et les massacres atroces perpétrés par Israël, d’autres guerres se poursuivent, en particulier en Europe.
Le 25 mai, Poutine a lancé une attaque contre Kharkiv, déjà cernée par une offensive terrestre depuis début mai et cible d’attaques quotidiennes depuis plusieurs mois. La ville a été ciblée par des bombes et des missiles.
Cette attaque sur Kharkiv, la plus meurtrière depuis des semaines, a frappé un hypermarché où 18 personnes ont trouvé la mort dont une enfant de 12 ans et sa mère. De plus, 48 personnes ont été blessées, et 8 personnes étaient encore sous les décombres quelques jours après l’attaque. Et, dans la nuit du 26 au 27 mai, des dizaines de missiles et une centaine de bombes guidées ont visé des villes ukrainiennes.
Poutine, comme Netanyahou, ne veut pas la paix. Pas plus que Macron en Kanaky. Tout ce qu’ils veulent, c’est prendre, occuper, en un mot coloniser. Ces chefs d’État nient l’existence des peuples, les UkrainienNEs, les PalestinienNEs, les Kanak. Quels que soient les mots qu’ils utilisent pour les qualifier — « nazis », « animaux humains », « mafieux » et bien sûr « terroristes » —, leur vocabulaire sert à justifier leurs attaques sur les populations.
La faiblesse de la réaction des États occidentaux — ceux-là même qui répètent sans cesse « plus jamais ça » mais ne font rien pour stopper ces massacres — encourage les projets coloniaux.
L’État français n’est pas innocent
Si Macron, à l’instar des autres chefs d’État, n’a pas assez de mots pour dire son soutien à l’Ukraine, il reste bien silencieux sur la continuation d’envois de munitions à Israël.
Nous n’avons rien à attendre de lui, qui bombait le torse en parlant d’envoyer des troupes en Ukraine. Celui-ci a fini par les envoyer en Kanaky pour soumettre brutalement, avec l’aide des milices fascistes armées, le peuple autochtone Kanak.
Macron et les autres se fichent bien des peuples. Seuls leurs intérêts économiques, stratégiques et militaires comptent. On se souvient des déclarations du président devant une usine de munitions en avril dernier où il vantait, graphique à l’appui, l’opportunité de croissance et d’emplois que représente cette instabilité mondiale.
La solidarité contre l’ordre colonial
Les mobilisations de solidarité doivent s’amplifier à la base pour stopper les massacres à Gaza et mettre fin à l’impunité d’Israël. Les liens de solidarité avec les militants de la gauche ukrainienne doivent se renforcer. Et ici, nous devons peser de toutes nos forces sur nos dirigeants et lutter contre notre propre impérialisme qui tue en Kanaky. Les mobilisations étudiantes à travers le monde ou celles de la dernière semaine de mai pour Rafah partout en France sont un espoir : celui d’une jeunesse qui n’accepte pas, ne se résigne pas et ne veut plus jamais ça.
Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza, le retrait total des troupes russes d’Ukraine et des troupes françaises de Kanaky. Nous proclamons notre soutien à la résistance armée et non armée des peuples face à la colonisation et réaffirmons leur droit à disposer d’eux-mêmes. De manière concrète, et autant que possible, nous apportons notre assistance aux peuples opprimés en toute indépendance des États. Vive la Palestine libre, vive la Kanaky libre, vive l’Ukraine libre, soutien à la résistance !